Et dans son prpre rôle, chapitre 1
Et dans son propre rôle…
Dabkey
DEMENTIS :
Cette
histoire est une fiction originale. Toute ressemblance avec des personnes
réelles est une coïncidence.
Toute
l’histoire se passe dans une ville où je ne vis pas. Internet est un outil de recherche
fantastique et j’ai essayé de rendre les choses aussi réalistes que possible,
mais je suis un écrivain, et j’admets que quand la réalité ne me convient pas,
je change des choses. Mes excuses aux habitants de LA, New York et Florida Keys
pour tous les moments « mais c’est où ça? ».
Avertissement
Amour/Sexe : Cette
histoire relate l’histoire d’amour entre
deux femmes consentantes et adultes. Si ça vous dérange, passez votre chemin,
il y a plein de bonnes fictions sur le net.
Remerciements : Un grand grand merci à tous ceux qui m’ont
aidé, surtout Renée et Linda pour une excellente relecture, Meghan pour
l’inspiration, le soutien et la confiance, et Deb pour sa patience infinie, ses
encouragements tenaces et son amour.
Feedback : dabkey@hotmail.com
Feedback
pour la traduction : jul.caplan@gmail.com
CHAPITRE UN
Le
garçon était recroquevillé, le dos rond
tandis que je tendais la main vers son visage.
« Ça
va », lui dis-je calmement, j’arrêtai ma main, attendant.
De
grands yeux marron me regardèrent en hésitant au travers de cils longs et
sombres.
« Ça
va, Samuel ». Je lui souris de manière rassurante. « Je ne vais pas
te faire de mal ».
Je
tendis une fois de plus ma main et ses yeux
s’agrandirent de frayeur, mais il me laissa lui toucher le menton et lui
tourner doucement la tête sur le côté. Je me glaçai pendant un instant, à la
vue du bleu enflé qui courait tout le long du côté gauche de sa tête, et
l’agrippais par les épaules, plus fort que je ne le voulais, autorisant la
colère que je ressentais de se monter
sur mon visage.
« Qui
t’as fait ça Samuel ? » lui soufflais-je. « Qui a fait
ça ? »
« Coupez !!! »
La
voix transperça le silence comme un coup de feu, et je pouvais sentir les
frêles épaules entre mes mains sursauter en réaction.
Je
soupirais et laissais tomer mes mains sur mes cuisses pendant que les
conversations éclataient sur le plateau autour de moi. La caméra à ma droite
recula et je me redressai.
« Merde ».
Le
garçon gloussa et essuya son nez,
laissant une trace brillante de mucus sur sa lèvre supérieure.
Charmant.
« Becca ? »
J’appelais une des assistantes. « Peut-on avoir un mouchoir ou quelque
chose par ici ? »
J’étais
vraiment pour le réalisme à la télévision,
mais là il n’y avait pas moyen que je serre ce gamin dans mes bras avec toute
cette morve sur lui, quoique le script en dise.
Pendant
que Becca, une petite rousse dans un haut serré citron vert, se dépêchait et
commençait à s’agiter près du garçon, je
me tournais au son des pas s’approchant, mettant sur mon visage une expression de politesse respectueuse que je
ne ressentais pas.
« Qu’est-ce
qu’il y a Adam ? Je pensais que ça se passait bien. »
Je
ne le pensais pas vraiment - j’avais été trop agressive, à cause d’un manque de sommeil, d’une semaine
très longue et d’un méchant mal de crâne - mais je n’allais sûrement pas
admettre ça à cet abruti.
Adam
Kreiczeck était petit, odieux et transpirant ; je ne l’avais pas aimé
dès que je l’avais vu, et il était devenu plutôt évident au cours de la
semaine que le sentiment était
définitivement mutuel.
« C’est
pour ça que je suis le réalisateur, Miss Harris, et que vous ne l’êtes
pas ».
Tu es le réalisateur parce
que tu es marié à la nièce du producteur, connard.
Je
détestais les réalisateurs invités.
Ils
perturbaient le jeu de tout le monde, foutaient en l’air le rythme normal de
tournage, et étaient généralement des emmerdeurs. Du travail de réalisateur de
Kreizeck avait découlé une journée de 16
heures, beaucoup de scènes devant être
retournées, et une énorme migraine que je semblais avoir depuis les dernières
72 heures.
« Essayons
encore une fois », sueur –man continua, « avec un peu plus de
compassion et moins de Rambo. Vous essayez d’aider le garçon, Miss Harris, pas
de l’agresser ».
Le
fait que dans ce cas précis il ait raison m’énerva encore plus que son sourire arrogant. Je hochais courtoisement la tête, résistant à
l’envie de le claquer.
Il
claqua impatiemment des doigts, amenant un des assistant de production à ses
côtés. « Et s’il vous plait que quelqu’un dise à Miss Stokley que nous
serons bientôt prêts pour elle. »
« Miss
Stokley », dit une voix traînante, profonde, très féminine, « est déjà là. »
L’effet
de la voix sur Kreizeck fut immédiat. Il se retourna en direction du son avec
plus d’athlétisme que je n’en l’aurais cru capable et sprinta pratiquement vers le devant du plateau ou Elizabeth Ann
Stokley s’asseyait de manière royale dans sa chaise.
« Miss
Stokley ! ».
« Bonjour
Adam », elle murmura. « Désolée si je suis un peu en retard. J’étais
retenue à l’habillage. »
Je
regardais son ensemble, - le même qu’elle avait porté aux répétitions trois
heures auparavant - et pensais que son
retard était plus certainement du à un stagiaire musclé du nom de Chad, le
parfum de Liz pour la semaine, qu’à n’importe qu’elle type de problème de garde
robe. Non pas que la teneur de son
excuse eut de l’importance. Elle aurait pu lui dire qu’elle était en train de sucer
le directeur de la chaîne dans les toilettes pour hommes, et je doute qu’il
aurait battu un cil ou changé son empressement haletant d’un iota.
« Oh,
pas de problème, pas de problème. Merveilleux. Vous avez l’air très bien,
vraiment bien ».
Je
roulais des yeux, déchirée entre énervement et amusement tandis que Liz
utilisait sa magie et que Kreizeick était réduit à une flaque de gelée bavante
et obséquieuse.
Et
qui pourrait le lui reprocher ?
Elizabeth
Ann Stockley était certainement un plaisir pour les yeux. Cheveux blonds, yeux
bleus, un sourire éclatant, un corps avec des courbes à tous les bons endroits
et un charme de belle du sud qui pouvait envelopper même le plus grand des
connards autour de son parfait petit doigt.
Une
combinaison intéressante, pas de doute.
Elle
était aussi caractérielle, perfectionniste, une putain d’actrice et depuis le premier jour où j’avais commencé à
travailler sur le plateau de « Central 9 », une bonne amie.
« Central
9 », ou C9 comme l’appelait l’équipe et les acteurs, était une série
policière montrant la vie de six détectives dans une unité d’homicide à Los
Angeles. Liz jouait le personnage principal de la série, Jen Hastings ;
une détective jeune et optimiste avec une fille de cinq ans, un crédit et une
mauvais goût extrême en matière de maris, pendant que je jouais Rita Stone, sa
partenaire plutôt caustique, intense et cynique. Quand ils étaient en train de
caster le rôle de Rita, ils cherchaient une femme qui était en gros l’exact
opposé de Liz. Mes Cheveux noirs, ma mâchoire carrée, mon mètre 78 étaient assez
chanceux pour se trouver au bon endroit au bon moment ; j’ai eu le rôle,
et depuis ma vie a pris une forme de montagne russe.
Le
claquement de doigt de Kreizck me sortit de mes pensées ; je suppose qu’il
avait fini sa cour et voulait se remettre au travail. « Miss Harris,
peut-on réessayer ? »
Je
rencontrais le regard amusé de Liz au dessus de la tête du réalisateur – ce qui
montre combien l’idiot était petit – et lui souris légèrement.
« Bien
sûr, Adam ». « Je suis prête quand vous l’êtes ».
« Okay
tout le monde ! » encore des claquements. « En
place ! »
Je roulais des épaules, expirait un long soupir, et regardait ma
morveuse co-star. En dépit du Kleenex, il suintait toujours du mucus.
« Action ! »
La
journée allait être très très longue.
Un
réarrangement de dernière minute du programme de tournage avait transformé ma
longue journée en une relativement courte, et à 14 heures j’avais fini mes scènes de la journée et ne devais pas être
sur le plateau avant 8h30 le lendemain matin. Des pensées agréables de
vêtements confortables, de soleil printanier et d’un bon livre dans le hamac de
mon jardin dansaient dans ma tête tandis que j’ouvrais la porte de ma caravane,
et je ne réalisais pas que j’avais de la compagnie jusqu’a ce que je claque la
porte derrière moi et que la grande et mince femme sur mon canapé ne se réveille en sursaut, clignant
confusément des yeux et me sourie encore à moitié endormie.
« Caidence…
hey ». La voix était basse, âpre et rauque – gorgée de whiskey, j’avais
entendu une personne des média l’appeler – et je l’ai sentie, et ce sourire,
jusque dans mes orteils.
Elle
s’étira avec luxure, comme un grand chat satisfait, produisant un petit
miaulement qui se transforma en un grognement long et satisfait. Avec effort,
je détachais mon regard de l’éclair de peau au dessus de la taille de son jean,
et de chemin de ses seins – Jésus, est-ce
qu’elle porte un soutien-gorge ? Christ, Caid arrête de regarder ses
seins ! – tendus contre le tissu de son t shirt.
« Robyn.
Merde, tu m’as fait peur ». Je m’affalais sur la chaise en face du miroir,
contente d’avoir une excuse pour mes jambes soudainement faibles.
Vous
penseriez que j’y serais habituée depuis le temps.
Nous
avons travaillé ensemble plusieurs fois, et je la voyais si ce n’est pas tous les
jours, au moins un ou deux fois par semaine pendant les 18 derniers mois, que
ce soit sur le plateau de « Central 9 » ou de « En leur
défense », la série d’avocats sur laquelle Robyn travaillait pour la même chaîne.
Les deux séries avaient été lancées la même année et se passaient dans la même
ville, et souvent, des acteurs d’une série faisaient des apparitions dans
l’autre, ce que Robyn faisait depuis trois semaines. La jeune femme partageait
même ma caravane lorsqu’elle travaillait sur « C9 », ce qui expliquait sa présence sur mon canapé.
Mais
peu importe combien de fois je voyais Robyn Ward, travaillais avec elle, ou
partageais son espace, son air sensationnel et sa sensualité âpre me laissait
toujours sans voix, légèrement déphasée et juste un peu essoufflée.
« Désolée. »Elle
bailla et balança ses longues jambes
hors du canapé pour s’asseoir, passant sa main dans des cheveux long sombres et
légèrement ébouriffés, regardant la pièce. « Je pense que faire ce double
travail commence à me rattraper. Je me suis presque endormie sur le plateau
aujourd’hui entre deux prises ».
« Tu
parles », j’acquiesçais, regardant son reflet dans le miroir, enlevant de
manière absente le maquillage qui, à l’écran, était sensé faire croire que je n’en portais aucun. « Je ne
travaille que sur une seule série cette semaine et je suis sur le point de
lâcher. S’il y avait plus de place sur le canapé, je t’aurais rejointe. »
Vous
vous souvenez de ce que j’ai dit à propos du « laisser sans voix » ? Laissez moi reformuler ça. Ou
je ne trouve rien à dire, ou les trucs qui sortent de ma bouche sont très
gênant et mènent à un rougissement incontrôlable, comme celui que j’avais
maintenant.
J’étais
reconnaissante pour mon teint mat qui j’espère le camouflait.
« Vraiment ? »
elle fronça son sourcil avec un sourire amusé. « Je
me souviendrai de ça la prochaine fois et je ferai attention à te laisser de la
place ».
Oh,
comme j’adorais ce truc qu’elle faisait avec son sourcil.
En
fait, ses sourcils étaient une des choses que je préférais chez elle, balayant
son front avec une précision sombre et
linéaire, brandis avec un effet
dévastateur aux moments opportuns. En effet, j’adorais ces sourcils, classés en bonne position avec des yeux
chocolats, des cheveux soyeux sombres, une bouche large et pleine, un visage
anguleux, des jambes interminables, de belles mains, une peau douce et bronzée,
un corps gracieux, une petite fossette au menton, et le grain de beauté sur le
côté de son coup, juste sous l’oreille, que vous pouvez voir quand elle passe
inconsciemment la main dans ses cheveux.
Je
clignais des yeux, réalisant que je la fixais.
« Caidence ? »
Elle s’était penchée en arrière, drapant
un long bras sur le dossier du canapé en
me regardant d’un air qu’elle me donnait fréquemment depuis peu – un petit
sourire secret qui était un mélange d’amusement, de curiosité et de raillerie.
Je
commençais à penser que peut être Ms Ward était plutôt consciente de l’effet
qu’ elle avait sur moi, et appréciait me voir me ridiculiser.
« Uh,
désolée. J’étais ailleurs pendant une seconde ». Je souris
faiblement, mis un dernier coup sur ma
figure, et me tournais pour lui faire face.
« Je
peux comprendre, crois moi, » dit-elle avec un sourire fatigué et étira ses jambes sur toute leur longueur ce
qui prit quasiment la moitié de la pièce – les croisant sur ses chevilles.
« Donc, qu’est ce que tu penses de Kreizeck ? Je n’ai pas encore travaillé avec lui mais j’ai
trois scènes aujourd’hui. J’ai parlé avec Liz, et il m’a dit qu’il était bien,
mais Danny a dit que c’était un « p’tain d’loser ».
Elle
imita parfaitement l’accent de l’acteur newyorkais et je ris, surprise par un
côté moins sérieux de Robyn que je n’avais jamais vu. Le rire était spontané,
et sembla nous prendre toutes deux par surprise, probablement parce que mon
rire en sa présence avait toujours sonné
jusqu’à maintenant légèrement étourdi ou
hystérique, comme une fille de 12 ans.
Hey, finalement je pouvais peut être me comporter
comme un adulte avec elle.
« Bien, »
dis-je, riant encore et contente encore que ça semble très naturel. « Liz,
d’une manière complètement Liz, a le pauvre homme qui lui mange dans la main.
Sa seule plainte est qu’il bave un peu trop. Moi, d’un autre côté, je
serais plutôt d’accord avec Danny. Ce
mec est un con. »
Ce
devait être la plus grande déclaration que j’avais jamais réussi à émettre en face d’elle, et j’étais plutôt
fière de moi. La nervosité que j’avais ressentie quelques minutes auparavant
s’était dissipée en une sorte d’euphorie d’être juste en sa compagnie et
d’avoir son attention concentrée sur moi. Incapable de m’arrêter, je lui adressais un grand
sourire.
Elle
cligna des yeux, et me rendit mon sourire avec hésitation, mais ses sourcils
étaient froncés dans ce qui ressemblait à de la confusion.
« Tu… »
Elle commença mais s’arrêta.
« Quoi ? »
je penchais ma tête sur le côté, toujours en souriant de manière heureuse. Je
ne pense pas que quelque chose aurait pu l’enlever de mon visage.
« Tu… »
Elle hésita une fois de plus et sourit légèrement. « Tu as un rire génial, Caidence. Je ne pense pas que je
l’avais vraiment entendu avant. »
Ok.
Ça l’a fait. Le sourire maintenant transformé en un « O » stupéfait
d’incrédulité.
« Uh…merci,» je bégayais et baissais les yeux, rougissant
profusément.
Ma
perte d’équilibre évidente et soudaine eut l’effet opposé sur Robyn, et quand je réussis à rencontrer
son regard à nouveau, le petit sourire secret était de retour bien en place.
Ma
nervosité était revenue, bien que pas au point du presque abêtissement de tout
à l’heure, et j’étais raisonnablement sûre que je serais capable de continuer
la conversation sans me ridiculiser encore plus.
« Donc
Kreizeck est un con, huh ? » Elle leva un bras du dossier du canapé
et se frotta la tempe, fermant les yeux un instant. « Génial »
« Yep,
» je convins.
« Merde.
Je déteste les réalisateurs invités.»
Je
souriais légèrement à ça, et lui donnais plus de mauvaises nouvelles. « Et
j’ai remarqué qu’il n’est pas particulièrement fan des gens grands ».
Roby
me dépassait d’au moins 3 centimètres. Elle allait rendre Kreizeck fou.
Elle
arrêta de se frotter et ouvrit les yeux pour me fixer. « Tu
plaisantes. »
« Désolée. »
Je haussais les épaules par sympathie. « Mais si tu veux vraiment le faire
chier, mets toi près de lui pour que s’il te parle il doive lever les yeux. Ça
marche nickel . »
Le
sourcil se leva, et elle dit
laconiquement, « on dirait que c’est une technique que tu as utilisé toi
même une fois ou deux. »
« Une
fois ou deux, » je rétorquais et lui clignais de l’œil.
J’ai
cligné de l’œil à Robyn Ward.
Putain
de merde.
D’aucuns pourraient dire que j’ai juste… flirté.
Je
flirtais avec Robyn Ward.
Moi
– qui juste quelques années auparavant
été parvenue à la conclusion que j’était attirée par les femmes et qui n’avait pas encore agi sur cet attirance
- flirtant avec Robyn Ward, qui était
constamment prise en photo avec son très attirant, très célèbre, très charmant
joueur de tennis de copain Josh Riley ; ensemble le symbole du couple hétérosexuel bienheureux,
riche et célèbre.
Putain
de merde. A quoi je pensais ?!?
Robyn
paraissait aussi stupéfaite que moi, que
ce soit à cause du fait que je lui ai
fait un clin d’œil et flirtais probablement avec elle, ou à cause du fait que,
contrairement à ce qu’elle pensait,
j’avais montré dans les dernières minutes que je possédais une personnalité
égale à mes 34 ans, et que je pouvais être charmante quand je le décidais.
Le
moment fut interrompu par un coup à la
porte de la caravane, et le son nous prenant toutes les deux au dépourvu.
« Caid ? »
La voix étouffée de la deuxième assistante réalisateur, Mariel Lacey, nous
parvint de l’extérieur.
« Ouais »,
je répondis, détachant mon regard de Robyn . « Entre, Mari. »
La
femme à la peau sombre passa la tête par la porte, les perles dans ses cheveux tressés
s’entrechoquant doucement. « Caid, je suis contente que tu sois toujours
là. Je pensais que j’allais devoir t’appeler pour te dire de revenir… »
Elle remarqua la femme sur le canapé, et souri heureusement, « Oh, hey
Robyn. Je suis contente que vous soyez là toutes les deux. »
Elle
entra dans la caravane et me tendit un bloc de papier de plateau, puis fouilla
dans la masse de papier qu’elle portait et tendit un autre bloc à Robyn.
« Le
père de Josiah a été hospitalisé cet après midi pour des douleurs à la
poitrine, et il est parti dès qu’il a appris… Adam ne veut pas attendre qu’il
revienne, donc il a fait retravailler
aux scénaristes les scènes restantes en utilisant les personnes que nous avons. Voici vos lignes… Robyn, les tiennes n’ont
pas changé, tu feras juste deux scènes avec Danny seulement, et celle que tu
avais avec Josiah, tu la feras avec Caid. »
Je
pris les papiers de manière automatique. « Uh… »
« Super.
On vous voit toutes les deux sur le plateau dans, » elle jeta un coup
d’œil à la montre minuscule à son poignet, ‘une heure ». Elle regarda
Robyn. « Tu ferais mieux d’aller à la garde robe, et toi, » elle me
pointa, « va au maquillage.
Maintenant il faut que je trouve Danny… »
La
femme s’affaira hors de la caravane, et je soupirais, tripotant les draps de manière absente.
Le
hamac allait devoir attendre un autre jour.
« Bien,
tu l’as entendue, » Robyn grinça finalement. « On ferait mieux d’y
aller. »
« Ouais, »
je soupirais profondément tandis que je me levais et m’étirais. « Et voilà
pour mes grands plans pour l’après midi.»
Robyn
me suivi hors de la caravane, et nous continuâmes de parler pendant que nous
faisions le chemin du parking et de
l’immeuble. « Tu avais prévu quelque chose de spécial ? »
Je
lui jetais un coup d’œil. « La plupart de gens n’appelleraient pas ça
spécial… juste un bon livre et le hamac dans mon jardin, et peut être une
sieste. »
« Oh
Seigneur, » elle dit en grognant, « ça paraît divin. Je m’inscris.»
Je
souris, pensant que je l’inscrirais pour tous ce qu’elle voudrait, quand et comment elle le voudrait.
Nous
nous séparâmes aux essayages, et je partis en direction du maquillage. Tandis
que je m’asseyais dans la chaise et que je laissais Jules me réappliquer mon
non-maquillage, Drew le coiffeur arriva et lorgna mes cheveux en pinçant des lèvres.
«
Chérie, qu’est ce que tu t’es fait ? »
Je
regardais mon reflet dans le miroir. Mes cheveux n’avaient pas changés depuis quelques mois –
courts et sombres avec des reflets sur les mèches qui partaient dans tous les
sens.
Je
me contentais de lui sourire pendant qu’il commençait à me taquiner, Jules et
lui bougeant autour de moi avec une synchronisation confortable et silencieuse
qui dénotait de centaines d’heure de
travail en commun.
La
première année de la série, j’avais des cheveux sombres ondulés, légèrement
plus longs, mais pour cette saison ils
voulaient que j’aie un look plus « mordant ». Le porc épic sur ma tête était le résultat de mon accord,
et je commençais en fait à vraiment l’apprécier. Je les trouvais extrêmement
faciles d’entretien, mais Drew en faisait toujours tout une histoire,
travaillant sans relâche pour qu’ils ressemblent exactement à ce à quoi ils ressemblaient
lorsque je sortais du lit. Je lui ait dit une fois que je pourrais lui épargner
du travail en ne me douchant simplement pas, et le regard horrifié qu’il m’ a
lancé m’a tellement fait rire que Jules m’a quasi éborgnée en me mettant du
crayon.
J’entendis
quelqu’un entrer dans la pièce, et quelques instants plus tard Liz s’affala
dans la chaise près de moi.
Drew
et Jules la regardèrent dans l’expectative, jusqu’à ce Liz leur face un vague signe de la main. « Non, non, je suis juste là pour
parler à Caid. »
« Qu’est
ce que tu fais encore là ? » Je lui demandais après que les deux
continuèrent de travailler sur mes cheveux et mon visage. « Je pensais que
tu étais partie depuis longtemps. »
Elle
grogna, d’un manière définitivement non belle du sud. « Putain. Cet homme
ne veut pas me laisser tranquille. »
Je
n’avais pas à demander qui ‘ cet homme’
était. A chaque fois que j’avais quitté
le plateau cette semaine, Kreizeck avait été accroché à elle comme une mauvaise
odeur.
« Si
tu laissais Liz La Peste se montrer au lieu de Liz La Charmante, tu n’aurais
pas ce problème,» je remarquais raisonnablement.
Elle
fronça les sourcils devant mon manque de sympathie. « Il y a des gens qui
répondent mieux au charme, et Adam est définitivement l’un d’entre eux. »
Elle renifla. « Tu devrais
travailler sur ton charme. C’est fou ce que ça peut t’apporter parfois. »
Je
repensais à ma conversation avec Robyn, et souriais pour moi même.
Liz
passa la main dans ses chevaux et s’arrêta quand elle vit mon sourire.
« Quoi ? »
Elle demanda, plissant ses yeux.
« Quoi
quoi ? » j’essayais de faire l’innocente… j’étais une actrice après
tout, je devrais réussir un peu d’innocence.
«
C’est quoi ce petit sourire satisfait ? » Elle se pencha en avant, en
me scrutant. « Caidence Harris, qu’est ce que tu ne me dis
pas ? »
Je
ris légèrement. « Il y a beaucoup de choses que je ne te dis pas, Liz,
parce que tu es incapable de garder un secret. C’est juste une de ces
choses. »
« Ohhh.
Donc c’est un secret ? »
Merde.
J’ai marché en plein dans celle là.
« C’est
rien. »
« C’est
quelque chose. »
« Non. »
« Si,
et je vais trouver ce que c’est. »
Je
roulais de yeux et haussais des épaules. « Fait ce que tu veux. Il n’y a
rien à trouver. »
Elle
sourit gentiment, et reporta son attention sur Drew. « Drew. »
Drew
haussa des épaules, toujours concentré sur mes cheveux. Liz fronça des sourcils
et regarda Jules. « Jules ? »
La
maquilleuse fit une pause et haussa les épaules. « Je sais pas… elle ne
m ‘a pas l’air différente. »
Liz
fit la moue et je lui souriais d’un air satisfait.
« …
bien qu’ elle sifflait lorsqu’ elle est arrivée ,» Jules termina.
Traîtresse.
Je
la regardais d’un air blessé, pendant que les yeux de Liz étincelaient de joie.
« Caid
sifflotait ? » elle roucoula, et tendis la main pour me pincer le bras. « Notre petit Grincheux ? »
« Ow. »
je tressaillis. « Je ne sifflais pas. Je ne siffle pas. »
Jules
se contenta de hausser les sourcils pour
exprimer son incrédulité. Je pris un air
renfrogné.
« Allez
Caid, dis nous. C’est qui ? » Liz tourna sa chaise et mit ses coudes sur ses genoux comme si
j’allais lui lire une histoire. « Est ce que c’est ce figurant sexy qui
jouait le serveur ? Appétissant ! Il avait de très belles fesses. Bon choix Caid. Dieu sait que tu as besoin de t’envoyer en l’air. »
Merde. Je faillis grogner tout haut.
S’il
y avait deux personnes sur le plateau qui étaient de plus grosses commères que
Liz c’étaient Jules et Drew. D’ici demain tout le plateau parlerait de la
manière dont j’aurais été surprise en train de fesser un figurant dans la salle
d’accessoires. Il y aurait probablement un singe d’impliqué, et une tasse de
capuccino bouillant.
Double merde.
« Liz »
Je lui dit brusquement, risquant la colère de Jules en tournant la tête et
rencontrant le regard bleu de Liz. « Je t’ai dit que c’était rien, okay ? Bon, tu es
là pour une raison particulière ? »
Elle
fit la moue mais changea de sujet en
hochant la tête, sachant d’expérience que j’étais peu disposée à parler lorsque
j’étais énervée. « En fait, j’avais une raison. Tu sais cette conférence
de presse que je suis supposée faire au Quatre Saisons demain ? »
Je
hochais la tête.
« Et
bien, je devais y aller avec Josiah… je suppose que tu as entendu que Josiah
est parti ? »
Je
hochais de nouveau la tête et demandais, « quelqu’un sait comment son
père va ? »
Elle
cligna des yeux, et fronça les sourcils comme si elle ne s’était jamais posée
la question mais qu’elle savait qu’elle aurait du.
Pour
Liz, un des effets résiduel d’être sous le feu des projecteurs depuis l’âge de
sept ans était qu’à moins qu’elle ne se force, elle pensait rarement aux
autres. Ce n’était pas vraiment de l’égoïsme mais plutôt un manque d’habitude
d’entendre parler des problèmes des autres. C’était vraiment quelqu’un de gentil mais elle n’avait juste pas été entraînée
à le montrer.
« George
a dit que Josiah l’avait appelé de l’avion mais il n’a rien entendu
d’autre, »Drew ajouta sauvant Liz
de sa gêne.
Elle
lui sourit, et reporta son attention sur moi. « Bref, ils ont demandé à
Danny de le faire avec moi mais il a un programme plutôt chargé demain, Henry
aussi et tu sais comment est Micah… »
Je
souriais en imaginant Micah - qui détestait la presse et n’avais pas peur de le
dire - à une conférence de presse avec un troupeau de journalistes lui posant
des questions.
« Il
ne reste donc que moi » je continuais à son hochement de tête. « Je
dois être sur le plateau à 8h30 demain… »
« Je
m’en suis déjà occupée. Ils ont réarrangé le programme et on n’a pas besoin
d’être là avant la fin de l’après midi. »
Ce
qui voulait dire une longue soirée de travail pour moi après ce qui promettait d’être
une matinée angoissante avec la presse. Génial.
« Donc
en gros,» je dis tandis que Jules me
remettait impatiemment la tête en face « tu n’es pas là pour me demander, tu es là pour me dire que je le
fais. »
« Et
bien, en gros, oui. Ils pensaient que tu serais plus sympa si c’était moi qui
te le disais…tu sais, Liz La Charmante. »
Je
soupirais, acceptant mon destin. « Quelle heure? »
Liz
sourit –de ce sourire brillant qui avait fait la une de tant de magazines et
l’avait rendue célèbre. « Rejoins moi ici à 8 heures : ils auront
une voiture pour nous. »
J’acquiesçais
et après quelques minutes de conversation, Liz me laissa à ma préparation. Deux ébouriffements et un regard critique
plus tard, j’étais jugée présentable et me mis en chemin du plateau 7 pour trouver un coin tranquille pour revoir
la scène et mon texte.
Aucune
scène n’était en train d’être tournée sur le plateau bien qu’il y ait beaucoup
d’activité. Je trouvais un coin à demi éclairé et balayais des yeux les
alentours pour trouver un siège, souriant lorsque je vis un pouf vert posé
conte le mur. Je l’envoyais sous la lumière, et m’installais dessus
confortablement.
Je
regardais une fois le script, puis encore une fois, sans savoir si je devais
être ravie ou terrifiée. La scène était
entre mon personnage, Rita, et le personnage de Robyn, Judith Torrington ;
une avocate de la défense légèrement sournoise mais assez sexy pour que ça
passe dans un cabinet d’avocat prestigieux. Dans cet épisode, Judith défendait
le fils pédophile d’un sénateur accusé du meurtre et du viol d’un jeune garçon.
Mon personnage, bien que bourrue et
cynique, avait un faible pour les enfants, et la scène devait me faire perdre
mon calme et pousser Robyn/Judith contre le mur.
La
pensée de pousser Robyn contre le mur envoya des frissons le long de ma colonne
vertébrale.
Une
très très bonne sorte de frissons.
Je
fermais les yeux et calmais ma respiration soudainement irrégulière.
Whoa.
C’était nouveau ça. Apparemment pendant les dernières heures, j’étais passée de
l’amourette adolescente au désir complètement adulte, avec vidéo interdite aux mineurs.
« Je
sais pas si je dois être désolée pour ce à quoi tu penses ou être extrêmement
jalouse. »
J’ouvrais
rapidement mes yeux, paniquée par la voix basse et rauque. Robyn se tenait
devant moi, me regardant d’un air pensif.
La
vidéo se rejoua devant moi, et je détournais mon regard. « Qu’est ce que
tu veux dire » marmonnais-je.
« Tu
avais l’air… » Elle s’arrêta pendant un long moment et je me risquais à lui jeter un coup d’œil. Elle me fixait
intensément. « … affamée. »
Je
toussais. « Ce doit être parce que j’ai sauté le déjeuner. » je lui
souris un peu étourdie, et me mis sur
mes pieds avec hésitation avant que mon cerveau n’ajoute l’image d’elle me dominant de toute sa taille à la
collection vidéo.
Elle
me regarda pendant un instant, puis passa au pouf. « Sympa ta
chaise. »
« Plutôt
confortable en fait. » Je fis en geste en direction du plateau affairé.
« Je voulais m’éloigner un peu du bruit. »
« J’ai
entendu des trucs sympa sur ce fauteuil. En fait, j’ai entendu Chad et
Liz… »
« Oh
mon Dieu, » je grognais, et commençais à essuyer désespérément mon
pantalon. « Ew-ew-ew-dégoûtant-dégoûtant-dégoûtant… »
Le
rire de Robyn fort et enchanté arrêta
mes mouvements et les mouvements de toutes les personnes à longueur d’oreille.
Robyn
avait un rire fantastique.
« j’tai
eu » elle me dit, clignât de l’œil tandis qu’elle me dépassa pour se
diriger vers le plateau d’un pas satisfait.
Oh, Chérie. Tu n’as pas idée.
Je souris et la suivis.
« Coupez ! »
cria encore Kreizeck, et je serrais les dents, m’éloignant de Robyn et me
tournant vers le réalisateur.
Je
ne savais pas encore combien de temps je pouvais tenir. C’était la sixième
prise de la scène ente Robyn et moi. Je l’avais poussée 6 fois contre le mur,
sentant ses épaules sous mes mains, regardant dans ses yeux à une distance de
moins de trente centimètres…j’allais exploser. Exploser ou l’embrasser – deux
actions qui termineraient probablement ma carrière.
« Adam, »
Robyn commença, mais il la coupa d’un geste impérieux du haut de sa chaise de
réalisateur ou il avait décidé de rester après que Robyn et moi ayons envahi
son espace une fois de trop. Pas intentionnellement bien sûr.
« Non,
Miss Ward, pour vous ça va. Bien que vous pourriez ajouter un peu de suffisance
peut-être. Vous êtes une avocate de la défense visqueuse défendant un violeur
et un tueur d’enfant. Le public ne veut pas vous trouver sympathique, peu
importe combien vous êtes jolie. »
Je la regardais rapidement, surprise que Adam ait encore une fois raison.
A en juger pas l’expression de son visage, et son hochement de tête réticent, je pouvais dire qu’elle l’était
également.
« Mais
vous, Miss Harris. J’ai vu plus d’émotions ce matin quand vous vous moquiez que
dans ces 6 prises. Vous êtes supposée être en colère ! Bouillante !
C’est une avocate de la défense
visqueuse défendant un violeur et un tueur d’enfant ! Vous êtes une
détective de la police ; dégoûtée que quelqu’un – surtout une autre femme
- puisse défendre une telle ordure ! Montrez nous de l’émotion, de la
fureur, de l’alchimie ! Et arrêtez d’être aussi timide. Vous la touchez
comme une poupée en porcelaine. Vous êtes en colère, nom de Dieu, agissez comme
tel ! »
Putain.
Je
savais qu’il avait raison. J’avais été tellement consciente d’être près de
Robyn que j’en avais oublié de quoi la scène parlait ; me contentant de
réciter mon texte et priant que ce soit rapidement terminé.
Merde.
Et
si Adam ne faisait pas attention, je pourrais même parvenir à la conclusion qu’il
était un réalisateur correct. Toujours un connard mais un connard qui pouvait
réaliser.
« Tout
le monde, on reprend à partir de ‘si vous n’aviez pas mal traité les preuves’,»
il cria, et claqua plusieurs fois.
« Okay, tout le monde en place. »
Je jetais un coup d’œil à Robyn qui haussa les
épaules, et se dirigea vers sa marque. Je fis la même chose, essayant de
trouver un moyen de jouer en dépit de ce je ressentais.
Puis
je me suis rendue compte que je ne devrais pas. Je ne devrais pas jouer de
dépit de ça, je devrais l’utiliser. Et si tout allait bien, je n’aurais à le
faire qu’une seule fois.
« Action ! »
Un
air de suffisance tomba sur le visage de Robyn comme si quelqu’un avait utilisé
un interrupteur. Elle croisa les bras et me sourit avec mépris, le ton de sa
voix moqueur, « si vous n’aviez
pas mal traité les preuves, détective, mon client ne serait pas libre. Je pense
que je devrais vous remercier. »
Ok…
je pris une grande inspiration. C’est maintenant ou jamais.
Je
regardais Robyn, laissant chaque désir, chaque fantasme, chaque souhait
désespéré revenir à la surface et,
espérant que les gens confondraient désir et colère, je bondis sur elle. J’utilisais ton mon corps cette fois, pas
simplement mes mains et je la coinçais
contre le mur, mon bras en travers de sa poitrine et mon estomac pressé contre
le sien.
« Vous
défendez un homme qui à brutalement violé et tué un garçon de huit ans, et
maintenant il est dehors, à la recherche de sa prochaine victime, » je
chuchotais durement, ignorant la caméra
qui se rapprochait. « Les preuves étaient claires – vous avez amené le
doute, et probablement détruit la carrière d’un bon détective en même temps. C’est VOTRE faute. »
A
ce moment de la scène, Robyn était supposée se débattre et s’échapper, me criant
que j’avais été claire.
Elle
ne bougea pas.
Elle resta là, me regardant avec de grands
yeux, haletant, son corps moulé dans le mien. Je pouvais sentir sa respiration
sur mes lèvres, sentir les muscles durs de son abdomen se tendre et s’étirer
contre moi.
Après
ce qu’il sembla être un étirement infini du temps, elle fini par chuchoter, à
peine audible. « Enlevez vos mains détective. Vous avez été claire. »
Instinctivement,
je restais où j’étais, ne la lâchant pas. De longs moments passèrent tandis que
nous étions bloquées dans cette étreinte, respirant l’air de l’autre, nous fixant sans ciller.
Que quelqu’un crie coupez,
bordel ! J’avais envie de hurler, Jésus, criez coupez avant que je l’embrasse…
« Et…
Coupez ! Bon travail mesdames. »
Le
bruit normal du plateau reprit, et la plupart consistaient en de bas
chuchotements.
La
vois ennuyée d’Adam couvrit le murmure de la conversation. « On y va tout
le monde ! On la garde. Vous pourrez discuter plus tard, on se prépare
pour la scène 7D… »
Des
voix enflaient autour de nous, mais Robyn et moi étions toujours poitrine
contre poitrine. Je clignais de yeux et
me reculais.
«
Robyn, je suis désolée… » Je commençais.
«
Shhh. » elle plaça de doigts fins et élégants contre mes lèvres.
« Caidence, c’était génial. Tu étais
géniale. »
Je
hochais la tête bêtement, me sentant vidée et voulant juste rentrer à la
maison, tout en appréciant la pression
de ses doigts.
Elle
me sourit, pas son sourire amusé et satisfait, mais un sourire sincère et
honnête plein de respect. « Il faut que j’aille aux essayages maintenant
avant la prochaine prise. On se voit
plus tard. »
Elle enleva ses doigts de mes lèvres, les traîna
sur mon bras et serra ma main avant de se retourner et de quitter le plateau.