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Guerrière et Amazone
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4 août 2010

Rencontre, de Gaxé

J’ai écrit cette petite histoire après avoir entendu une (vieille) chanson à la radio.

 

 

 

 RENCONTRE

De Gaxé

 

C’est le gros inconvénient des grèves de métro. On est serrés comme des sardines dans une boite, et il manque l’huile pour faire glisser, ça m’aurait aidée à entrer dans le wagon. Pour l’instant, je me concentre pour éviter l’odeur de l’homme devant moi. Il est à peu près de ma taille et j’ai le nez dans ses cheveux gras. Je me demande depuis quand il ne les a pas lavés. Je réfléchis et je parie sur trois mois. Je renifle et je sens la nausée venir, quatre mois plutôt ! Je le détaille du regard et je constate qu’il n’y a pas que ses cheveux qui ont besoin d’être nettoyés. Ma parole, il passe le concours du mec le plus dégueulasse de l’univers ! Ouf ! Il descend.

On est à la gare de l’Est, et encore une fois, trois personnes sortent du wagon et 58 965 y entrent. Je suis tout à fait sûre de mon compte. Je suis bousculée, mes pieds sont écrasés, je prends un coup de coude dans le dos, du moins j’imagine que c’est un coude, je n’ai rien vu. Je sens une secousse au démarrage et un corps tombe sur mon épaule gauche. Je m’accroche fermement à la barre de métal, si je bascule moi aussi, ça va vite ressembler à un jeu de quilles là dedans. Je tourne la tête et j’oublie de me mettre en colère contre le maladroit. La maladroite plutôt. La plus jolie maladroite du monde. Elle me sourit et me présente des excuses. Je lui rends son sourire. Nous prenons un virage serré et la force centrifuge me pousse vers elle. Je ne résiste pas et profite largement de l’occasion. Je suis bien plus grande qu’elle, mon nez se trouve juste au-dessus de ses cheveux à la jolie couleur blonde. Ca me change du crétin de tout à l’heure ! Il sentait le vieux rance et la crasse, elle dégage un parfum de lavande. Je la dévisage sans aucune gêne. De malicieux yeux verts, un sourire mutin, un visage gracieux, pas mal ! Toujours aussi à l’aise, je laisse mon regard parcourir son corps. Il n’y a rien à jeter ! Taille fine, silhouette gracieuse, des seins que j’ai envie de toucher… J’essaierai à la prochaine secousse. Elle se rend compte que je la détaille et m’interroge :

-« Ca vous plaît ? »

Je suis soufflée ! Je pensais qu’elle rougirait ou qu’elle se détournerait avec dédain, mais sa réaction me plaît, presque autant que son physique. Je plonge mes yeux dans les siens pour lui répondre « Oui, énormément. » Elle rit et comme le métro freine pour s’arrêter dans une station elle se laisse aller contre moi, en profitant pour frotter ses seins contre mon bras. Quand elle se redresse, j’accompagne son mouvement pour ne pas briser le contact trop vite.

-« J’aime le bleu de tes yeux »

Je souris, j’ai toujours su que c’était l’un de mes meilleurs atouts. J’approche mes lèvres de son oreille et je chuchote :

-« Il y a plein d’autres parties de moi qui ne demandent qu’à être admirées. »

Elle me répond qu’elle n’en doute pas et c’est son tour de me regarder des pieds à la tête. Elle a une moue adorable et murmure « Oui, pas mal. » Je lui lance un regard noir. « Pas mal ? » Je prends un air vexé qui la fait rire une nouvelle fois. Je souris et je tends la main. Elle la prend et entrelace ses doigts avec les miens. J’apprécie le contact de sa peau, douce, chaude, agréable au possible. Je lui baise le bout des doigts.

 J’ai complètement oublié où nous nous trouvons, je ne sens plus les remugles de sueur, de parfum bon marché ou d’haleine chargée qui nous entourent. Je ne vois plus les ouvriers mal rasés à l’air soucieux, les secrétaires trop maquillées, les employés de bureau étranglés par leurs cravates. Non, je ne vois plus qu’elle, je ne sens plus que sa délicieuse odeur de lavande, je n’entends plus que sa jolie voix en train de me dire que les grèves, finalement, ça a du bon. Je me perds dans ses jolis yeux. Je n’ai jamais cru au coup de foudre, mais je suis en train de changer d’avis à la vitesse grand V.

Et puis, tout d’un coup, elle sursaute. « C’est là que je descends !’ » Elle se dépêche, elle bouscule la foule devant elle et saute sur le quai. J’essaie de la suivre, je suis forte et je pousse tout le monde. La porte se referme devant moi. Je suis consternée. Elle me regarde à travers la vitre, marche en suivant le métro qui redémarre. Elle dit quelque chose que je n’entends pas, je n’arrive pas à lire sur ses lèvres. Je ne la lâche pas du regard jusqu’à ce que nous entrions dans le tunnel. Je tape du poing contre la porte, plus frustrée que je ne l’ai jamais été.

 A la station suivante, je descends et je cours dans la rue. Je serai en retard au boulot mais, pour l’instant je ne m’en soucie pas. Je la cherche, dans le quartier où elle est sortie. Je la cherche longtemps. Je ne suis pas du tout allée travailler. Je la cherche, toute la journée.

Je l’ai cherchée le lendemain, le jour d’après et celui qui a suivit. Le week-end, le soir, à la station où elle est descendue et à celle où elle est montée. Je la cherche, je ne connais même pas son prénom, mais je veux la revoir. Je la cherche. Je ne perds pas espoir, peut-être qu’à la prochaine grève…

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Commentaires
G
Merci à toutes de vos gentils commentaires.<br /> <br /> La chanson ? "La foule" de Piaf.
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L
J'aime toujours autant :-D<br /> <br /> La question qui reste est ... mais, quelle chanson ?
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T
oui, une suite ... Pleeeeaaaaaaassssssseeeeeee.<br /> Merci encore pour tes super histoires ;)
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X
essaye à midi dans une brasserie loll j'espère que tu la retrouvera allez courage écris nous la suite j'aime tes fics gaxé elles sont mignonnes et sucré mais surtout tellement variés qu'on s'attend toujours à du nouveau et on est jamais déçu merci gaxé bises
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