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24 février 2011

Cible mouvante, chapitre 18

 

 

 

MOVING TARGET par Melissa Good

CIBLE MOUVANTE

Partie 9

Traductrice: Gaby

 

Chapitre 18

 

Kerry prit tout son temps pour finir son dîner. Elle détestait engloutir sa nourriture, et l'air frais et le cuir chaud détendaient son corps, dans ce qu'on aurait presque pu appeler un peu de confort. Le journaliste traînait dehors, et elle réalisa rapidement que ce n'était pas le gars du journal local avec qui elle avait parlé juste avant. Au lieu de ça, elle avait reconnu le journaliste de TechTV qui traînait avec Michelle et Shari, et franchement Kerry était d'humeur à le laisser attendre jusqu'au prochain siècle si l'occasion se présentait.

Ses techniciens étaient installés à l'arrière du camion et ils étaient occupés avec leur propre dîner, une lampe installée sommairement au-dessus de leurs têtes et branchée sur son gadget en même temps que le matériel de télécommunications.

Kerry recula son siège d'un cran pour pouvoir poser son genou contre la portière, et elle attrapa un bout de pomme de terre proprement coupé pour mordre dedans. Ça avait un goût de crème, de fromage et d'amour, un peu salé et une pointe de sucré, une preuve que Dar prenait soin d'elle, même au travers d'un repas pris sur le pouce.

C'était totalement insignifiant, et pourtant cette petite attention voulait dire beaucoup pour elle. Entre ça, et les éloges que Dar lui avait faits, Kerry se trouvait presque capable de mettre de côté les problèmes de la journée, et d’observer les allées et venues impatientes du journaliste de TechTV avec un amusement satisfait.

Près du mur, les générateurs ronflaient, le grondement bas audible même à travers la vitre fermée. Le soleil était couché, et mis à part la tache de lumière de leur ampoule, les alentours étaient étrangement sombres et calmes. Ça lui rappela cette nuit de tempête, quand Dar et elle avaient commencé à se connaître.

C'était un jour à la fois magique et effrayant. Kerry sourit doucement, se rappelant le moment où elle s'était réveillée sur le canapé de Dar, couchée là, respirant à peine quand elle avait senti une couverture légère qu'on posait sur ses épaules, accompagnée de la présence distinctive de Dar.

 

Où... Kerry avait attendu que le bruit de pas de pieds nus se soient éloignés pour ouvrir les yeux, et elle avait levé une main pour attraper la légère couverture drapée autour d'elle. Le cuir du canapé avait gardé la chaleur de son corps, et elle s’était laissé tomber dans un moment de confort parfait.

La maison de Dar. Elle avait bougé la tête un petit peu et observé de nouveau autour d'elle. Ses oreilles, cependant, étaient concentrées sur les bruits dans la cuisine, où elle savait que Dar avait disparu, chaque son qu'elle détectait envoyant un petit frisson le long de sa colonne vertébrale. Après un moment d'hésitation, elle s'était assise, avait passé une main dans ses cheveux, et s’était levée, s'enroulant dans la couverture pour se diriger vers la source du bruit.

Elle s'était arrêtée juste avant d'entrer dans la cuisine, repérant Dar avant que celle-ci ne sache qu'elle s'approchait.

Dieu, elle était magnifique. Kerry avait bu du regard la mince silhouette dans son tee-shirt de coton léger, et son corps avait réagi dans une soudaine montée d'énergie sexuelle qui l’avait presque choquée.

Et qui l’avait mortifiée presque dans le même temps.

Presque. « Qu'est-ce qui m’arrive ? » Kerry était entrée dans a cuisine, et restée silencieuse un moment quand Dar s’était tournée vers elle et que leurs regards s’étaient croisés, et Dar avait souri, apparemment consciente qu'elles venaient juste de franchir une frontière invisible.

Dar avait fait un geste vers la télévision. « Une tempête tropicale. Venue de nulle part ! »

Kerry s'était avancée jusqu'à être juste à côté d'elle, elle s'était appuyée sur le comptoir et avait jeté un coup d'œil à la fenêtre puis à l'écran de télévision. Ça semblait méchant... trop méchant pour appeler un taxi peut-être ? « Qu'est ce que ça veut dire ? »

Le regard bleu avait croisé le sien et n’avait pas bougé, trouvant un léger scintillement dans les profondeurs sombres. « Et bien… ça veut au moins dire que vous êtes coincée ici. »

Zut alors. Kerry avait jeté un œil dehors aux vagues déchaînées pendant que Dar passait un coup de téléphone, et elle avait senti soudain une profonde affection pour Mère Nature.

« C’est bien ce que je pensais. Les ferries ne fonctionnent pas », avait dit Dar pour conclure.

" Je présume que j'aurais dû partir quand j'en avais l'occasion… »

Le scintillement grandit un peu plus.

« Je voulais juste finir ces rapports, puis je… je me suis assise pendant un instant… désolée », avait dit Kerry en s’excusant. « Comment vous sentez-vous ? »

Dar avait baissé les yeux et son expression s’était faite plus sombre. « Je vais bien. Ce truc a marché du tonnerre. » Elle avait levé une main et l’avait passée dans ses cheveux. « Je ferais mieux de sortir des chandelles. »

Des chandelles ? « Je peux faire quelque chose ? »

Dar lui avait montré les volets de protection. Ça ne lui avait pas pris longtemps, et elle était ensuite revenue vers la cuisine où Dar était occupée avec un panier plein de provisions en cas d'ouragan.

Y compris des chandelles. « Je peux faire  quelque chose d'autre ? »

Habits à la main, qu'est ce qu'elle pouvait bien faire d'autre ? Enfiler les habits de Dar. Sainte mère de Dieu. Est-ce que c'est vraiment en train de m'arriver ? « Ça paraît sensé. Je reviens de suite. »

Elle avait observé son reflet dans le miroir. Elle portait les habits de Dar. Dans la maison de Dar. Et bien, tu sais quoi, Kerrison ? Si elle apporte les chandelles, tu n'as qu'à faire ta part. « Je parie qu'elle aimerait avoir un petit plat maison. » Avait chuchoté Kerry à son reflet. « Et si c'est suffisamment bon, peut-être qu'elle te réinvitera. »

Ouais.

 

Kerry rit doucement et secoua la tête d’auto-dérision en se rappelant son impression de confusion irréelle. L'amour l'avait eue par surprise, et il l'avait frappée avant même qu'elle réalise ce qui lui arrivait. Et ça avait été un sentiment merveilleux, mais elle décida qu'elle préférait le lien plus solide et plus complexe qu'elle avait avec Dar maintenant.

Cependant, elle chérirait toujours l’expression sur le visage de Dar quand elle avait pris possession de sa cuisine pour cette toute première fois. Si elle fermait les yeux, elle pourrait encore voir cette expression, à la fois étonnée et intimidée, un très bref aperçu de sa future âme-sœur.

Magnifique.

Bon, et bien. Kerry se frotta les doigts et s'essuya les lèvres avec sa petite serviette jaune pimpant avant de la replier et de la ranger avec le reste des emballages dans le sac en papier. Elle avala le dernier bout de son frosty et éteignit le moteur avant d'ouvrir sa portière et de sortir dans la nuit chaude et humide.

Le journaliste la repéra et vint à sa rencontre. Kerry hésita un instant à l'ignorer puis elle ralentit le pas jusqu'à s'arrêter, elle inclina la tête sur le côté et attendit en silence.

« Ah. Ms. Stuart ? » L'homme entama la conversation avec entrain. « On n'a jamais été vraiment présenté, mais... »

« Mais vous êtes le gribouilleur de Telegenics. » Dit Kerry. « Vous voulez quelque chose ? Je pense avoir dit tout ce que j'avais à dire à la réunion cet après-midi. »

« Non, hum... et bien... »

Kerry fixa la caméra. « Est-ce que ça tourne ? »

« Non, non. » L'homme secoua la tête. « Non, je n'étais pas vraiment là pour... »

« Nous voir réussir ? »

L'homme se balança sur ses talons et leva les mains devant lui. « Whoo, calmez vous Ms. Stuart. Vous m'avez mal jugé. »

Kerry croisa les bras sur sa poitrine. « Okay. » Elle était d'humeur à être un peu gentille. « Alors qu'est ce que je peux faire pour vous ? »

« Tout d'abord, appelez-moi Ben. » Il lui tendit la main. « Et ouais, c'est vrai, je travaille sur cette histoire de navire, et le fait que Telegenics est l’outsider qui pointe son nez. Okay ? Okay. »

« Okay. »

« Mais vous savez quoi ? » Dit Ben. « La vraie histoire dans cette salle aujourd'hui et ici ce soir, c'est vous qui la faites. »

Kerry haussa un sourcil.

Ben l'étudia, puis sourit légèrement. « La flatterie ne marche pas avec vous, hein ? »

« Mon gars... de la mare d’où je viens, on ne vous considèrerait même pas comme un poisson rouge. » Lui dit Kerry. « Alors, si ça ne vous dérange pas – je vais plier bagages et aller me trouver une douche chaude et un endroit un peu frais pour aller dormir. »

Ben se mit à rire. « Ooh... voyons Ms. Stuart, est-ce que c'est une façon de traiter la presse ? »

« Non. » Les yeux de Kerry scintillèrent d’espièglerie. «Mais il n’y a aucun endroit où se cacher ici, et il fait trop chaud de toute façon. Alors vous avez eu de la chance. »

Le journaliste rit. « Okay, j'ai compris le message. »

« Bien. Ma bombe de peinture est dans le coffre de la voiture de ma compagne. J'aurais détesté avoir à aller en chercher une juste pour vous. »

Ben rit encore plus fort. « Ms. Stuart, s'il vous plait. Demain, quand toute cette ville de dingues sera revenue à la normale... »

« Vous voulez dire que ce n'est pas le cas ? »

« Quand le courant sera revenu. » Clarifia Ben. « Est ce qu'on pourrait prendre le temps de s'asseoir, que je puisse vous interviewer ? Je n’'ai eu qu’un seul aperçu de... et bien, de la compétition, et là je vois qu'il pourrait y avoir une histoire différente de ce que l’on m’a raconté au départ. »

Hmm. « Okay. » Accepta Kerry. « Sûr. Si le courant n'est pas revenu d'ici demain, la réunion avec Quest devrait être reportée de toutes les façons, à moins qu'il ne veuille nous réunir dans nos bureaux. Alors... pourquoi pas ? » Ça pourrait être une bonne opportunité de mettre des bâtons dans les roues du plan de Michelle, et de renverser les rôles. « Voici ma carte. » Dit-elle en en sortant une de son portefeuille. « Appelez-moi. »

Ben attrapa rapidement la carte. « Bon sang, c'était plus facile que ce que je pensais. »

Kerry lui lança un regard ironique. « Bonne nuit. » Elle l'évita et alla vers le camion, posant une main sur le bord de la plate-forme. « Comment ça va les gars ? »

« Ça marche mieux que quand on a commencé. » Dit le plus jeune des techos. « Madame, vous êtes géniale. »

Mark ricana.

Kerry se contenta de sourire. « Et bien, si je me souviens bien, vous avez tous été géniaux, et je ne suis pas la seule à le penser. Dar voulait que je dise à tout le monde à quel point elle appréciait les efforts qui ont été faits ici ce soir. Elle était sur le point d’assister à une réunion du conseil d’administration, et vous avez rendu sa soirée bien plus plaisante. »

« Whaaaou. » Siffla Mark. « Hé, tu aurais pu en prendre tout le crédit, Kerry. Nous on a juste suivi les ordres. »

« C'était un travail d'équipe. » Kerry secoua la tête. « Mark, tu peux placer quelques personnes pour garder un œil sur ça, et garder les générateurs allumés toute la nuit ? »

« C'est déjà fait. » Mark se balança sur ses talons. « J'ai douze gars de prévu, par équipe de trois toutes les quatre heures. Le premier groupe devrait arriver dans dix minutes à peu près, pour prendre la place de nos gars ici, qu'ils puissent rentrer à la maison. »

« Bien. » Kerry jeta un œil autour pour examiner l'obscurité tout alentours. « Est-ce que tu as besoin de sécurité ? » Elle baissa la voix. « Je peux appeler Matt qu'il envoie quelques gars du bureau. La nuit va être longue. »

« Ouais. » Acquiesça Mark. « C'est une bonne idée. »

Kerry s'éloigna un peu et prit son téléphone, heureuse que sa journée soit presque terminée. Puis une autre pensée traversa son esprit et elle jura silencieusement en attendant que la ligne se connecte. Ce qu'elle fit, et Kerry discuta rapidement avec le responsable de la sécurité en service, puis elle raccrocha et composa un autre numéro.

« Hé, John ? C'est Kerry Stuart. Est-ce que... ah. » Kerry pouvait entendre le chaos de l'autre côté de la ligne. « Les ferries sont bouclés, hein ? » Elle soupira, écoutant le ton exaspéré de l'homme. « Okay, très bien, merci. » Elle raccrocha et soupira. « La poisse. »

« Qu'est ce qui se passe, chef ? » Mark passa la tête au coin du camion. « Pas de sécurité ? »

« Non, ils arrivent. » Soupira Kerry. « Mais je viens juste de réaliser que je ne pouvais pas rentrer à la maison. Les ferries sont en rade. »

« Aïe. »

« Ouais. Peut-être que je vais aller dormir sur la plage... et cette pauvre Chino. » Kerry fronça les sourcils. « Zut, zut, zut et flûte. »

Et bien, il y avait toujours l'hôtel. Kerry donna une tape sur le côté du camion. « Allez, Mark. Je vais te ramener au bureau vers ta voiture. Désolée pour ta moto. »

« Je n'aurais pas pu la récupérer de toute façon. » Mark sauta de l'arrière du véhicule et la rejoignit. « Les portes du garage ne s'ouvriront pas. »

Hmm. Kerry shoota dans une pierre qui était sur son chemin alors qu'ils se dirigeaient vers la Lexus. Les pannes de courant étaient beaucoup, BEAUCOUP plus amusantes quand Dar était dans le coin.

Autrement, ce n'était qu'une plaie.

 

* * * * *

Un camion de pompier réveilla Dar. Elle s'assit rapidement dans une confusion de rais de lumière et de tranches d'obscurité étrange qui traversaient les draps qui la couvraient, et cela lui prit un moment pour se souvenir de l'endroit où elle était. Les hurlements de sirène se firent plus forts, puis s’éteignirent doucement, traversant les fenêtres closes sans effort.

Puis d'autres bruits s'imposèrent. Un grondement, suivi du choc du métal contre le métal, peut-être un camion de poubelles. Puis le son léger et plus distant d'un marteau-piqueur.

Une autre sirène, qui éclata soudainement presque sous sa fenêtre, puissant et effrayant, et qui s’éteignit beaucoup plus lentement.

« Merde. » Dar se redressa, s'appuya contre la tête de lit, et passa les mains dans ses cheveux pour les éloigner de ses yeux en attendant que les battements de son cœur se calment. L'obscurité de l'extérieur lui assura qu'elle n'avait pas dormi trop tard, mais maintenant qu'elle était réveillée, elle doutait de pouvoir se rendormir pour le temps qu'il lui restait.

Du moins pas sans Kerry près elle. Dar chercha la télécommande et elle s'installa jambes croisées sur le lit avant d'appuyer sur l'interrupteur pour vérifier les nouvelles. Elles aimaient toutes les deux les câlins du matin, et elles avaient lentement ajusté leur emploi du temps pour se permettre ça, plus leur course, plus le temps qu'elles se préparent pour le travail, sans qu'elles n'arrivent vraiment trop honteusement en retard.

Partager la douche pouvait aider. Dar sourit légèrement. Bien que parfois ça dégénérait et ça fichait en l'air tout leur programme, encore plus quand elles se mettaient à faire les folles et qu'elles perdaient la notion du temps en jouant l'une avec l'autre. C'était naturel maintenant, mais elle pouvait se souvenir du temps où Kerry était bien plus timide, et incertaine de son attraction au tout début de leur relation.

 

« Une partie sur la plage ? » Kerry avait entouré  un genou de ses bras et posé son menton dessus. « Je sais pas, Col... » Elle avait jeté un coup d'œil à Dar, étendue sur le divan de l'appartement de Kerry, qui feuilletait une revue de Linux. « On est un peu occupées... »

Dar avait levé les yeux. « Quelle genre de partie sur la plage ? » Avait-elle demandé. « Se coucher sur la plage à faire le lézard ou plus un truc qui inclut une partie de volley-ball et un barbecue ? »

Colleen avait hésité, un peu indécise avec la nouvelle amie de son amie. « Ah... plus proche de la seconde option, je pense. »

Dar avait regardé Kerry et haussé les sourcils d'un air interrogatif. « Ça te dit ? La plage comme ça, ça me va. »

Kerry était restée silencieuse pendant une minute, puis elle avait hoché la tête. « Sûr. » Avait-elle dit. « Hum... on apporte les boissons ? »

« Génial. » Colleen avait frappé le bras du divan, puis elle s’était levée et s’était dirigée vers la porte. « On se voit à Crandon, dans deux heures. »

La porte s’était refermée. Kerry avait froncé les sourcils, puis elle avait libéré son genou et s’était redressée. « Okay, bon alors... je pense que je dois avoir une serviette en plus par là... »

Dar s’était levée et avait marché jusqu'à elle pour s'installer sur le divan à côté d'elle. « Tu n'avais pas l'air vraiment emballée par la fête. »

« Euh... non, ça va. J'aime la plage. » Avait dit Kerry. « Vraiment. » Mais il y avait une ride sur son front que même Dar pouvait clairement discerner. « Et les gars du complexe sont vraiment sympas. » Elle s’était levée. « On a déjà... hmm... fait quelques unes de ces fêtes. » La fenêtre semblait la fasciner, et elle s’était avancée pour fixer l'extérieur, tournant le dos à Dar.

« Hmm hmm. » Dar avait étudié sa nouvelle compagne. « Ils ont l'air sympa. Ils ont un peu le genre yuppi accro à la gym, mais autrement ça va. » Elle avait observé le regard de Kerry glisser brièvement à travers la pièce jusqu'au miroir et à son propre reflet, puis revenir. Une pensée avait traversé son esprit. « Tu es embarrassée de te montrer avec ta nouvelle copine ? »

Kerry s’était tournée vers elle et l’avait regardée, ses yeux écarquillés de manière perceptible. « Quoi ? »

Dar avait haussé les épaules.

« N.. non ! »

« Alors ? »

« Alors... quoi ? » Avait répondu Kerry d'un ton hésitant.

Dar s’était senti soudain maladroite. « J'ai juste le sentiment... » Elle avait vu les mains de Kerry se serrer. « Que peut-être tu n'avais pas envie d'y aller. »

« Oh. » La femme blonde s'était avancée et accroupie près de Dar, posant une main sur son genou. « Et bien, non... c'est juste que je n'ai jamais été très... euh... » Elle avait soupiré. « Tu as raison. La plupart des gens qui vivent ici sont vraiment accros et soucieux de leur apparence, et je... »

« Ne veux pas les éclipser ? » Avait demandé Dar tranquillement. « Ça ne me surprend pas. Tu es bien plus gentille que moi. »

Kerry avait levé les yeux et fixé Dar, sans voix pendant un très long moment. « Quoi ? »

« Quoi quoi ? » Répondit Dar.

« Qu'est-ce que tu veux dire par éclipser ? » Avait ajouté Kerry après un petit rire hésitant. « Peut-être que tu éclipses les gens. Pas moi. » Elle avait baissé les yeux vers le tapis. « Peut-être que je veux juste éviter que *tu* sois embarrassée. »

C'était comme une porte qui s'ouvrait sur un champ ensoleillé qu'elle n'avait jamais vu auparavant, et Dar s’était demandé ce que Kerry voyait exactement quand elle se regardait dans le miroir.

Bon. Dar savait certainement ce qu'*elle* voyait quand elle regardait Kerry, et plutôt que d'essayer d'exprimer ça par des mots vains, elle avait glissé du canapé et s’était agenouillée près de Kerry, lui capturant gentiment le visage de ses deux mains pour qu'elle relève les yeux et que leurs regards puissent se croiser. « Kerry ? » 

Elle lisait une telle confiance dans ces grands yeux verts. « Oui ? »

« Ne sois pas idiote. » Avait dit Dar en souriant par réflexe à l'expression de sa compagne. « Tu as tout ce que je recherche chez une femme. Tu t'inquiètes de l'opinion de quelqu'un d'autre ? » La peau sous ses doigts s’était réchauffée quand Kerry s’était mise à rougir, faisant fortement ressortir ses sourcils clairs. « Hmm ? »

Kerry était restée figée pendant quelques battements de cœur. Puis elle avait levé les mains d'un air hésitant, et elle les avait posées sur la taille de Dar, se penchant en avant un air de timidité grandissant dans son regard. « Nan nan. »

Dar l'avait attirée plus près et embrassée. « Alors allons à la plage. » Avait-elle chuchoté dans une oreille encore rouge. « Scandaliser tes voisins. »

Kerry n’avait pas répondu. Elle s’était contenter de glisser ses bras autour de Dar et de serrer aussi fort qu'elle le pouvait, volant la respiration de Dar, mais délivrant un message aussi fort que si elle l’avait hurlé.

Mon Dieu. Dar profita de ce moment de vertige incroyable. Être amoureuse était beaucoup plus drôle cette fois-ci.

 

Ouais, c'était certain. Dar posa son menton sur son poing. Être amoureuse de Kerry lui avait apporté plus de joie qu'elle n'avait jamais cru possible, et ça, reconnut-elle silencieusement, c'était ce qui lui manquait le plus à cet instant.

Et si tout ça disparaissait ?

Dar savait qu'il n'y avait aucune garantie dans sa vie. Elle savait également que parfois, il se produisait des choses horribles, comme ce qui était arrivé à sa mère quand son père avait disparu. Mais perdre Papa de cette façon avait été beaucoup plus différent que s’il était simplement sorti de leur vie.

Elle ne s'attendait pas à ce que Kerry fasse ce genre de chose. Sa compagne lui avait prouvé bien plus souvent qu'elle ne pouvait les compter qu'elle était totalement impliquée dans leur relation. Mais savoir ça ne l'empêchait pas de se sentir effrayée parfois, et Dar n'était pas vraiment sûre de savoir quoi faire au sujet de ce qu'elle ressentait.

Bon. Elle étudia l'écran, et attendit des nouvelles de la maison. Ça passerait probablement, si elle pouvait se calmer assez longtemps. Elle avait réussi à survivre au tout début de leur relation après tout. Ses yeux suivirent la bande de nouvelles, et elle grimaça quand elle lut que la panne de courant était toujours d'actualité. « Merde. »

Avec un grognement, elle roula sur le lit et attrapa son pda sur la table de nuit, elle l'ouvrit et vérifia l’écran. Plusieurs messages l'attendaient. Elle cliqua sur le premier.

 

Gémissement.

Dar, je n'ai pas dormi dans ma voiture depuis la nuit de mon bal d'étudiants au lycée, et les soirées sont beaucoup plus fraîches dans le Michigan qu'ici. Est-ce que je peux venir à New York ?

K.

 

Oups. Dar grimaça en sympathie après avoir vu l'heure tardive d'envoi. Elle cliqua sur le second message.

 

Je veux ma Dar.

Est-ce que c'est égoïste de vouloir que tu sois là avec moi à South Pointe à deux heures du matin ? J'attends de voir si je peux avoir un bac pour rentrer à la maison. Le personnel de l'île m'a dit que Chino allait bien mais qu'elle n'était pas un chiot très heureux.

K.

 

Silencieusement, Dar cliqua sur le troisième message, posté peu de temps après le deuxième.

 

Ooh. Est ce que je t'ai dit dernièrement à quel point j'aimais tes parents ? Ils sont venus me sauver. Dors bien mon ange. Je t'appellerai dans la matinée.

K.

 

Dar libéra un soupir de soulagement. Pas qu'il y ait vraiment quoi que ce soit qu'elle puisse faire pour Kerry, mais la savoir saine et sauve avec les deux personnes en qui elle avait le plus confiance la faisait se sentir beaucoup mieux. Elle tapa sur le message et réfléchit à une réponse, puis elle gribouilla rapidement sur l'écran.

 

Ker -

Dis à papa et maman que je leur passe le bonjour, et que je les remercie de prendre soin de toi. La réunion du conseil s'est bien passée hier soir – j'espère que tes oreilles ont sifflé parce que tu étais le sujet principal.

Tiens-moi au courant de ce qui se passe avec Quest. Si le courant n'est pas revenu dans la matinée, tu pourrais l'inviter gracieusement à utiliser les équipements de nos salles de conférences.

Je vais aller faire un peu d’exercice. Le bordel dans la rue m'a réveillée. J'espère que tu dors bien – on se parle dans la matinée.

D.

 

Quatre heures du matin. Dar éteignit la télévision et regarda le réveil. Elle se leva et fouilla dans l'annuaire de l'hôtel, tournant les pages jusqu'à ce qu'elle trouve la liste des facilités de l'hôtel. Un léger reniflement de dédain retentit quand elle trouva les horaires de la salle de gym. « De neuf à dix. Par tous les diables, avec des heures pareilles ils s’attendent à quel genre de clients ? »

Autant pour cette idée. Dar retourna près du lit et s'assit. Il était trop tôt pour le déjeuner de toute façon. Avec un soupir dégoûté, elle se rallongea et se tourna sur le côté, pliant un bras autour de son oreiller, et elle essaya de se détendre.

Je veux ma Dar.

Dar ferma les yeux et répéta les mots encore et encore dans son esprit avec un plaisir simple. Kerry avait vraiment fait du bon boulot, et après avoir passé la soirée à le répéter au conseil, Dar avait transformé sa déception en lueur de fierté.

Comme ça devrait toujours être le cas, lui rappela calmement sa conscience. Elle n'a pas besoin que tu la couves à chaque seconde, pas vrai ?

Dar soupira. Elle ne savait toujours pas ce que Kerry avait fait. Cette chose que Dar n'allait pas aimer. Cette chose que Kerry ne voulait pas lui dire, à moins qu'elle le lui dise en personne.

Une sirène hurla encore, sa lumière rouge clignotant par la fenêtre.

 

* * * * *

 

Des toiles noires et collantes s'accrochaient à elle, la serrant toujours plus alors qu'un rire cruel retentissait autour d'elle.

Elle luttait, mais plus elle combattait, plus c'était dur, jusqu'à ce qu'elle puisse à peine bouger, et les fils épais et puants commencèrent à s'enrouler autour de son visage.

Elle hurla dans le vent.

Le rire continua, et pire encore, elle fut soudain brutalement consciente qu'elle était complètement et totalement seule.

Abandonnée.

Des silhouettes approchaient, et elle fut attrapée par des mains rêches, sans défense et totalement incapable de se détacher ou de se protéger. Elle lutta quand même, se débattant désespérément pour échapper à leur emprise.

Les rires redoublèrent.

Mais ils s'arrêtèrent brusquement, et dans tout ce silence, elle entendit un tonnerre de sabots.

 

Kerry se réveilla en sursaut, le cœur battant, ses yeux balayant l'obscurité pour essayer de savoir où elle se trouvait. Une seconde plus tard, elle s'effondra sur le petit lit, clignant des yeux dans les rayons de la lune qui se découpaient sur son lit. « Seigneur. »

Au pied du lit, Chino leva la tête et pleurnicha, puis elle se réinstalla quand Kerry ne montra aucune inclinaison à se lever.

Le bateau se balançait sous elle. Kerry essaya de se rappeler les fragments de son cauchemar, mais les détails s'effaçaient rapidement, ne lui laissant qu'un sentiment vague et nauséeux au fond de son estomac. Avec un soupir, elle repoussa la légère couverture et se leva, elle fit le tour du lit et se fraya un chemin à l'extérieur de la petite chambre jusque dans la cuisine du Dixieland Yankee.

Il faisait noir dehors, mais à travers la fenêtre de la cabine principale, elle pouvait voir, sous la lumière de la lune, le bateau de Céci et Andy accosté juste à côté. Kerry prit une petite bouteille de jus d'orange du réfrigérateur, et elle s'avança jusqu'à la table, pour s'asseoir en même temps qu'elle décapsulait sa bouteille.

Quatre heures du matin. Elle leva les yeux vers l'horloge de voyage. « Bon. » Elle parla à Chino quand le Labrador sortit de la chambre à coucher. « Deux heures, c'est mieux que rien, non, Chi ? »

« Wouf. »

Elle posa sa tête sur une main, espérant que la nausée allait se calmer et ne pas la forcer à rendre les quelques gorgées de jus et de quoi que ce soit d'autre qu'il restait dans son estomac. « Ouais, et bien... peut-être qu'on pourrait aller faire une balade toi et moi, hein ? Je ne pense pas pouvoir me rendormir tout de suite. »

Bon sang.

Kerry attrapa son pda, l'ouvrit et y trouva un message qui l'attendait. Son visage se plissa en un sourire quand elle vit l'expéditeur, et elle tapa sur le message pour le lire. Après avoir lu le premier paragraphe, elle s'arrêta et le relut.

Puis elle le relut encore une fois, en sirotant son jus d'orange, toujours en souriant. Sourire qui s'effaça légèrement quand elle lut le second paragraphe, et qui devint un petit froncement quand elle lut le troisième et vérifia l'heure d'envoi. « A quatre heures du matin ? Dar ! » Elle cliqua pour ouvrir un nouveau message et inscrivit une courte note avant de l'envoyer.

Tu es là ?

Un moment plus tard, la lumière clignota.

Ouais. La salle de gym est fermée. Tu es encore debout ?

Kerry changea de position, elle se déplaça jusqu'au coin de la banquette et elle se mit en boule, laissant les rayons de la lune se draper sur ses épaules. Pas exactement. J'ai fait un mauvais rêve. Ça m'a réveillée et ça m'a donné mal au ventre. Et aussi un mal de tête, et une douleur dans la poitrine. Mais pas la peine de trop effrayer Dar.

Où es-tu ?

C'était drôle comme une simple phrase pouvait prendre une tonalité inquiète sans même aucune fioriture. Sur le Dixie. Papa et Maman se sont amarrés à côté de nous. Écrivit Kerry.

J'aimerais pouvoir être amarrée à côté de toi.

Kerry sentit sa poitrine se serrer un peu plus. Moi aussi. Je déteste me réveiller d'un cauchemar toute seule.

Je sais.

Son dernier cauchemar, plusieurs mois auparavant, l'avait tellement effrayée qu'elle s'était réveillée en larmes, et Dar avait insisté pour la prendre dans ses bras le reste de la nuit pour que Kerry puisse de nouveau trouver le sommeil.

Pas qu'elle ait protesté. Être dans les bras de Dar berçait doucement son âme.

Mais elle détestait les cauchemars. Celui-ci n'était pas très imagé, en fait, Kerry ne se souvenait plus de ce que ça avait été quelques minutes après s'être réveillée, mais l'impact émotionnel pur l’avait secouée.

Comme l'avait fait celui de cette nuit, seulement cette fois-ci elle n'avait pas la chaude présence de Dar pour les chasser. Mais la conversation bizarre et décousue la faisait se sentir mieux. Je suis contente que tu sois là pour en parler, quand même. Dit-elle à sa compagne. Je me sens déjà mieux.

Ker ?

Oui ?

Je serai toujours là.

Kerry observa les mots en silence, entendant leur écho dans son esprit. Je sais. Écrivit-elle en retour. Tu es la pierre angulaire de ma vie.

Le bateau se balançait doucement sous elle, en réponse aux vagues du sillage d'un navire qui entrait dans le port. Kerry arracha son regard de l'écran pour regarder à l'extérieur, apercevant brièvement un énorme yacht de croisière s'avancer silencieusement vers un coin de la marina.

Elle baissa de nouveau les yeux, mais l'écran était résolument silencieux. Dar ?

Je suis là. Tu me coupes parfois le souffle quand tu écris des trucs comme ça.

Kerry sourit doucement. On fait une belle paire de timbrées, assises là, à quatre heures trente du matin, à s'écrire des mots dégoulinant d'amour, pas vrai ?

Ouais. (rires) Mais je pense que je vais pouvoir aller me recoucher maintenant.

Marrant. Kerry étouffa un bâillement. Elle venait juste de penser exactement la même chose. Les ombres de son rêve avaient été chassées, et son mal d'estomac s'était calmé. Moi aussi. Elle se leva et se dirigea vers la chambre, emportant son pda et son jus d'orange avec elle.

Dans la chambre, les rayons de la lune baignaient le lit, et Kerry rampa dans son toucher d'argent. Elle regonfla son oreiller et s'installa sur le côté, posant son pda à côté d'elle pour pouvoir garder un œil dessus. Je t'ai amenée avec moi dans le lit. Informa-t-elle sa compagne.

(rires) Les accros ultimes – dormir avec son palm pilot.

Kerry commença elle aussi à rire. Ça pourrait être ton nom Indien ? Celle qui dort avec son palm pilot ?

Seulement si tu change de nom, Palm.

Chino arriva en trottinant et sauta sur le lit, lançant un regard indigné à Kerry pour avoir annulé leur sortie nocturne, et pour le rire qui fit bouger le lit sur lequel elles étaient toutes les deux allongées.

Merci ma puce. J'avais besoin de rire. Envoya finalement Kerry. Chi et moi on va essayer de dormir.

Il y eu une pause avant que la réponse ne vienne. Moi aussi. Contente que tu m'aies répondu - la nuit commençait à être longue.

Kerry laissa passer un petit souffle, entendant tellement de degrés différents dans ce que disait Dar, les mots écrits bien plus expressifs que ceux qui auraient été prononcés. Alors que ce n'était que des mots sans importance, parfois, les messages revêtaient un sentiment d'intimité qui la surprit. Ouais. Moi aussi. Dors bien, d'accord ? Souhaite-moi de beaux rêves.

Tu peux compter là-dessus. Bonne nuit Ker. Je t'aime.

Je t'aime aussi Dixiecup. Bonne nuit.

Kerry posa son stylet et reposa sa tête, sachant que la douleur dans sa poitrine n'était rien d'autre que le manque de la présence de sa compagne. Même si Dar n'était partie que pour quelques jours, elle se sentait un peu anxieuse pour elle, sentant l’austérité de leur communication.

Mais elles avaient aussi ri, se rappela-t-elle. Dar allait bien, elle était juste un peu secouée de la confrontation à l'exposition.

Une pensée lui traversa l'esprit. Peut-être que c'était finalement mieux que Dar soit à New York, qu'elle laisse Kerry s'occuper de l'appel d'offres. Qu'elle reste loin de la source de son malaise, et qu'elle lui laisse une chance de tout arranger avant qu'elle revienne et qu'elle s'implique.

Ouais. Kerry se sentait mieux avec ça. Elle pouvait prendre soin de l'affaire, et enlever le poids du stress des épaules de Dar jusqu'à ce qu'il soit temps pour elle de faire son boulot. Sa compagne bossait sur un problème intriguant, un problème qu'elle pouvait parfaitement gérer, et si Dar pouvait se concentrer dessus et le résoudre, il n'arriverait que des bonnes choses.

Elle était sûre de ça. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était de gérer son affaire, et de garder Michelle et Shari concentrées sur *elle*. Dar lui avait dit qu'elle avait complètement confiance en elle, pas vrai ? Elle avait bien passé toute sa réunion hier soir à faire ses éloges, pas vrai ?

Alors Stuart, bouge-toi et fait ce qu’il faut pour le mériter. Kerry gigota pour trouver une position plus confortable, et elle ferma les yeux. Michelle et Shari étaient convaincues que Dar était la clef pour pouvoir gagner l'offre. C'était à elle, donc, de glisser un poisson pourri dans leurs plans pour les forcer à s'adapter à son style plutôt qu’à celui de sa compagne.

« Je peux faire ça. » Chuchota Kerry, alors que le doux roulis du bateau la berçait vers le sommeil.

 

* * * * *

 

Je t'aime aussi, Dixiecup.

Les surnoms. Dar plissa le nez vers l'écran. Depuis qu'elle connaissait Kerry, elle avait gagné plus de surnoms que pendant les trente ans de sa vie. Dixiecup, Tigresse, Taz... Elle avait toujours détesté que les gens l'appellent par des noms autre que le sien, mais c'était peut-être dû au fait que jusque là, ça n'avait jamais vraiment été des compliments.

Enfin bon. Kerry pouvait utiliser tous les surnoms qu’elle voulait, parce que quels que soient les mots, ils étaient toujours pleins d'amour. Alors sa compagne pouvait bien l'appeler Nouilles au Fromage, elle l'accepterait.

Pas qu'elle ait l'intention de donner à Kerry une idée de ce genre bien sûr.

Dar se sentit bien plus légère. Elle tira la couette sur ses épaules et jeta un coup d'œil au réveil, pour être sûre qu'il sonne assez tôt pour qu'elle ait le temps de prendre une douche avant d'aller relever son défi allemand.

Elle espérait que Kerry n'allait pas refaire de cauchemar. « Lui souhaiter de beaux rêves, hein ? » Dar ferma les yeux et se concentra sur ça, créant des images de certains moments qu'elles avaient passé ensemble, et particulièrement sur la chaleur et la joie qu'elles avaient partagées.

En un instant son corps se détendit et le sommeil la gagna.

 

* * * * *

A suivre…

 

 

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