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21 mai 2020

Cible mouvante, chapitre 21-A

Cible Mouvante (Moving Target)

Chapitre 21-A

Ecrit par : Missy Good (2013)

Traduction : Fryda (2020)

*************************************

Du café et un hacker en guise de petit déjeuner. Dar passa les doigts sur les touches de son clavier, son regard passant rapidement sur le grand écran LCD dans son bureau du chalet. « Miam miam », murmura-t-elle, en regardant les tentatives d’entrée dans leurs systèmes.

Le chalet était paisible, à part le bruit des touches et un bruit similaire et léger en contrepoint depuis le bureau à côté. Dehors, la brise remuait les branches des arbres et les feuilles tapotaient avec agitation contre la fenêtre, mais le vent chaud ne pénétrait pas les cloisons et il faisait assez frais à l’intérieur pour que Dar porte des bottines simples mais pelucheuses, l’une d’elle entourant son pied blessé avec soin.

Elle avait les pieds posés sur son bureau à cet instant et elle s’adossa dans le fauteuil en cuir, pliant les mains tandis qu’elle réfléchissait à sa prochaine action. Le hacker n’était pas si efficace et elle ne pensait pas vraiment qu’il représente un danger, mais c’était l’insistance derrière l’effort qui avait attiré son regard.

C’était presque une séquence de robot. Une tentative sur chaque port, utilisant chaque service encore et encore et encore. Est-ce que c’était mécanique ou bien un idiot assis là-bas tapant la même chose encore et encore ? Dar penchait pour que ce soit un script mais quelqu’un était derrière ce script et elle voulait savoir de quoi il retournait.

Elle vérifia la connexion entrante avec soin, capturant certains paquets de données et les examinant avec un œil aguerri. L’IP source était usurpée, ça elle en était pratiquement sûre. La dernière fois qu’elle avait vérifié, Wal-Mart n’était pas un nid de rébellion, bien qu’elle appréciât l’humour macabre.

Chino entra, sauta et mit ses pattes bien sur l’accoudoir, léchant le bras de Dar avec enthousiasme. « Hé, Chi. » Elle accueillit l’animal avec un sourire affectueux. « Qu’est-ce que tu fiches ? Tu veux m’aider à suivre ce loser ? »

« Growf. » Le labrador avança un peu et mit le museau dans le cou de Dar tout en remuant la queue.

Dar mit son bras autour du chien et la gratta autour du cou, tapant d’une main sur son clavier. « Alors, qu’est-ce que tu en penses, Chi ? Tu aimes bien être ici ? » Demanda-t-elle. « Tu veux vivre ici tout le temps ? »

« Growf ! »

« Ça ressemble à un oui. » Dar pianota sur les touches, regardant le signal persistant qui frappait sur le pas de sa porte virtuelle. « Regarde ce type, tu veux bien ? Qui crache de la donnée encore et encore et encore… qu’est-ce qu’il veut faire bon sang ? »

Chino décida que l’oreille de Dar serait goûtue et elle la lécha, ce qui provoqua chez sa propriétaire un rire étouffé.

Sa messagerie résonna et Dar jeta un coup d’œil dessus, cliquant sur sa boite entrante pour passer en revue le message nouvellement arrivé. Il venait de Mariana et elle l’ouvrit avec curiosité.

Dar -

J’ai entendu dire que tu faisais l’école buissonnière aujourd’hui. Qu’est-ce qui se passe ?

Mari.

Eh bien, est-ce que ça n’était pas délicieusement franc. Dar tapa une réponse.

Pourquoi ? Tout le monde flippe ? Si tu veux connaître la réponse, j’ai été mordue par un barracuda hier soir et je ne me sentais pas l’envie de mentir là-dessus toute la journée à tous ceux qui me verraient.

D

“Qu’est-ce que tu en penses, Chino ? Tout le monde flippe ? » Dar embrassa la chienne sur le dessus de la tête.

« Flipper pour quoi ? » Répondit Kerry en entrant dans le bureau de Dar avant de poser une tasse de thé au lait légèrement fumante sur le bureau. Elle portait un short et une brassière de sport et affichait une expression bien détendue. « Les budgets ? Je t’ai dit que tu leur as fichu la trouille à tous la semaine dernière. »

« Nan, nous. » Dar prit la tasse et sirota le thé. « Merci. Comment ça se passe pour le navire ? »

Kerry s’assit sur le bord du bureau de Dar, artisanal et fait de cerisier qui était le jumeau du sien dans son propre bureau à côté. « Ce n’est pas bon », admit-elle. « Je viens de parler à John et il passe de mauvais moments, Dar. Il a à peine fait la moitié du travail. »

Dar grimaça.

Kerry hésita. « Des suggestions ? » Demanda-t-elle. « J’ai parlé aux gens sur le navire et ils ne peuvent pas y faire grand-chose, m’ont-ils dit. Tout le monde se bat pour avoir de l’espace et du temps. Nous sommes tous sur la sellette. » Elle joua avec une des oreilles soyeuses de Chino. « Apparemment, tous les navires sont dans ce cas. Quelqu’un a allumé le feu vendredi et les agendas ont tous été boostés. »

« Ah oui ? » Dar fronça les sourcils. « Tu sais quoi, on n’a pas entendu parler de Papa hier soir. Je me demande s’il a vu tout ça ?”

« Je me demande ce qui s’est passé avec lui pour que la journaliste entende parler de lui », ajouta Kerry, les deux sourcils haussés. « Je me demande pourquoi il n’a pas appelé. »

Dar prit le téléphone du chalet et appuya sur un des boutons d’appel rapide. Il y eut plusieurs sonneries mais pas de réponse et ça passa sur messagerie vocale. « Oh. » Elle attendit le bip. « Salut papa. Appelle-moi quand tu peux. Merci. »

« Tu essayes maman ? »

« Hem. » Dar composa un autre numéro, le téléphone sur le bateau de ses parents. Il y eut également plusieurs sonneries et de nouveau, ça passa sur une messagerie vocale polie. « Qu’est-ce qu’il se passe là-bas, bon sang ? » Elle fronça les sourcils et attendit de nouveau. « Salut maman, c’est Dar. » Elle fit une pause. « Bon sang, ça tu le sais. Bref, appelez-nous quand vous serez de retour. Merci. »

Elle reposa le téléphone et regarda Chino qui avait décidé que sa position à moitié debout à moitié affalée sur l’épaule de Dar était le summum du confort. « Bref, alors ils sont en retard ? On peut mettre plus de gars sur le job ? »

« Honnêtement ; Dar, je ne pense pas que ça va faire avancer les choses », dit Kerry. « C’est l’espace qui manque. Il essaie de faire passer nos câbles dans les mêmes gaines que les électriciens utilisent pour le nouveau câblage et que les gens de la clim posent de nouveaux chemins. »

« Heu. Oui. Je me souviens d’avoir rendu un service à l’un des skippers de mon père », dit Dar. « Il voulait un câble cat 5 depuis le pont jusqu’à sa cabine pour pouvoir tout gérer de là… ce foutu type me l’a fait faire en même temps qu’ils remplaçaient les câbles de communications. Quel bazar. »

Kerry retint un sourire. « Mon petit singe câbleur. » Elle regarda l’écran de Dar. « C’est quoi tout ça ? »

« Ah. » Dar posa son clavier et bougea, levant une jambe du bureau pour la glisser autour de Kerry et la piéger. « Un connard de hacker qui vaut pas un cent », railla-t-elle. « Cet idiot se cogne la tête sur notre pare-feu externe. »

Kerry regarda l’écran du moniteur. « Pourquoi ? »

« Aucune idée. » Dar entrelaça ses doigts derrière sa nuque et se pencha en arrière. « Juste pour m’agacer, probablement. »

« Ou bien te distraire », murmura Kerry. « C’est presque comme si qui que ce soit, essaie juste d’attirer l’attention sur lui. »

Dar se redressa en position assise et regarda l’écran, puis elle regarda Kerry. « Une diversion ? »

« Est-ce que je dois m’écarter de ton chemin ? » Hasarda Kerry. « Mais oui, ça me semble être ça. Quelqu’un qui martèle la porte de devant en hurlant des obscénités à ton égard. »

Merde. L’esprit de Dar s’emballa. Elle a raison.

Kery se dégagea doucement des longues jambes de Dar et poussa Chino de son perchoir. « Et bien, laisse-moi… »

Dar mit une main sur son poignet. « Dis à John de renverser son chemin habituel. Qu’il tire le câble depuis la prise jack. Ça va éclaircir les baies et quand il aura fini et qu’il sera prêt à faire les installations du cœur, les autres types seront hors de son chemin. »

Kerry ouvrit la bouche puis la referma. Un sourire désabusé apparut. « Est-ce qu’on devrait échanger nos projets ? » Elle réfléchit. « Peut-être qu’un regard neuf aiderait. »

« Peut-être », dut agréer Dar. « Vas-y. Peut-être qu’on peut alterner. Je vais suivre ton idée, bien que je n’arrive pas à comprendre pourquoi ça ne m’est pas apparu avant. »

« Moi pareil. » Kerry se retourna pour partir. « Comment va ton pied ? »

« Ça fait mal », grogna Dar en reprenant son clavier sur ses cuisses. « Peut-être que j’irai pêcher au harpon plus tard et transpercer ce petit salaud. »

Kerry s’arrêta brièvement à la porte pour regarder sa compagne puis elle retourna dans son propre bureau où une tasse de thé l’attendait déjà. Elle s’assit derrière son bureau et prit son mobile, jetant un coup d’œil à l’écran tout en tapant le numéro de John.

Encore un mail. Elle cliqua dessus en attendant que son sous-contractant réponde, passant en revue les nouvelles arrives.

« Allô ? »

« Salut John. » Kerry scanna une note du département du marketing. « Ecoutez, Dar a eu une bonne idée. »

« On en aurait bien besoin », grogna le câbleur.

Kerry lui expliqua le plan. « Bref, ça ne fait pas de mal et ça vous mettrait hors de ce bazar pour un moment. Qu’en pensez-vous ? » Elle cliqua sur le mail suivant.

Salut Ker -

Ecoute, tu te souviens quand ses étranges rumeurs faisaient le tour à ton sujet et celui de Dar ? Je pensais que c’était juste des bavardages au hasard, mais j’ai fait une drôle de rencontre aujourd’hui et je ne suis plus sûre de rien !

« Oui, ça vaut la peine d’essayer », dit John. « Très bien, je mets mes gars là-dessus. Au moins ils ont un nouveau contremaître sur le quai de chargement et j’ai enfin reçu ma cargaison. »

« Ah oui ? » Kerry était totalement perturbée par le mail de Colleen.

« Oui, c’est une coïncidence… il s’appelle Roberts, tout comme Dar », John rit. « Peut-être que c’est dans le nom. Bref, je vous appellerai plus tard. »

« D’accord. »

J’étais aux toilettes quand j’ai entendu quelqu’un entrer. Elle a fait une revue des stalles mais j’étais dans le dernier et elle m’a ratée… ensuite elle a passé un appel à quelqu’un et je l’ai entendue parler d’essayer de mettre le souk dans la compagnie !

Cette nana a dit qu’elle avait commencé à dire à tout le monde que vous deux aviez eu une grosse dispute ce weekend et qu’elle allait faire encore pire ! Ben, je peux te dire que je suis sortie de mon box comme la Reine Mary !

« Oh mon Dieu », murmura Kerry.

Elle s’est sauvée, j’ai essayé de la suivre mais j’ai été arrêtée à la porte par deux de ces maudites secrétaires qui essayaient de descendre les bretelles de leurs soutifs tout en parlant d’un programme de télévision. Je ne l’ai pas reconnu mais c’était quelqu’un juste devant le département marketing.

Alors – attention à toi, mon amie ! J’essaierai de retrouver cette pauvre bougresse.

C

Kerry transféra le mail à Dar puis après un moment, elle tapa la touche répondre.

Col -

Nous sommes restées dans le sud pour nous concentrer sur nos projets pour ne pas être dérangées par des connards ! Dar a été mordue par un poisson et aucune de nous ne se sentait de conduire pour rentrer hier. Peut-être qu’on va rester là une semaine. J’en ai déjà fait plus ce matin que la seconde moitié de la semaine dernière.

Peux-tu faire une description de cette personne ? Nous avons une intrusion…

Kerry s’arrêta et effaça la fin.

Nous avions un problème ce weekend et nous l’avons réduit au Marketing, mais ils étaient tous connectés alors nous ne pouvions pas l’identifier. Peut-être que c’était la même personne. Fais-le moi savoir.

K

« Bon sang, bon sang ! » Kerry tambourina sur le clavier puis elle prit une décision et transféra le message à nouveau, cette fois à Mariana, en même temps qu’une requête de recevoir les dossiers de personnel de quiconque était dans le bâtiment tout le weekend.

Cela signifiait beaucoup de travail et beaucoup de recoupements. Kerry prit une gorgée de son thé, le doux goût de cerise des feuilles de thé vert l’apaisant. « Mais je vais te trouver », promit-elle à ce blagueur. « Je vais te trouver et bébé, je m’assurerai que tu regrettes avoir mis ne serait-ce qu’un pied dans ce lobby en marbre. »

Elle prit une autre gorgée. « Ça, je le promets. »

******************************

Dar était assise, les bras croisés, les mains sous ses aisselles et elle fixait la représentation du réseau sur son écran. L’image montrait toute leur infrastructure, les routeurs et les commutateurs clignant d’un vert rassurant tandis qu’elle essayait de  deviner où regarder ensuite.

La remarque de Kerry sur une éventuelle distraction l’avait interpellée, mais si c’était le cas, alors de quoi on cherchait à la distraire ? Tout avait l’air normal.

Elle tourna le regard vers une autre fenêtre qui déroulait des résultats de son nouveau programme. Chaque dix secondes, le système lui faisait un retour de chaque routeur qu’elle avait installé, un moniteur montrant constamment le trafic qu’il voyait.

C’était artisanal et le moniteur n’était qu’une ligne de commande, mais Dar ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une piqûre de fierté quand elle le regardait fonctionner. Elle savait qu’il faudrait longtemps avant qu’on puisse le mettre en production, mais à la fin, avec une face avant bien écrite et une tonne de robustesse en plus, ça allait être une appli tueuse qu’ils pourraient mettre sur le marché.

Même maintenant, avec si peu de noyaux en fonctionnement, ça apportait des bouts d’information de ce que ça voyait pour donner à Dar une visibilité sur ce qui se passait autour d’elles.

C’était excitant, au sens viscéral du terme. Mais elle était aussi frustrée à ce moment parce qu’une pièce manquait et elle ne pouvait pas la trouver. Le hacker frappait toujours aux portes d’entrée mais Dar avait scanné chacun des routeurs de frontière et elle ne voyait aucune autre attaque furtive à l’extérieur du réseau.

Est-ce que ça n’était qu’une coïncidence alors ? La suggestion de Kerry avait du sens quand elle l’avait entendue mais… Dar déplia un bras et fit tourner la souris, ses sourcils froncés. Elle balança vers l’avant et mit son coude sur le bureau, posant sa tête contre tandis qu’elle se rapprochait de l’écran.

Une fenêtre de message apparut, lui fichant presque la frousse. Elle regarda d’un côté puis elle se redressa et tira sur le clavier pour répondre au salut de Mariana.

Salut.

La vice-présidente des RH répondait vite.

Tu as été mordue par un BARRACUDA ?

L’humeur un peu macabre de Dar refit surface. Une réunion de famille. Qu’est-ce que je peux te dire ?

Elle pouvait presque entendre le rire à l’autre bout de la connexion et elle ne put s’empêcher de rire.

Tu as été virée de la famille des barracudas quand tu as épousé Kerry, mon amie, et tu le sais !

Eh, c’était vrai. Oui, bon, je courais après un Frisbee à ce moment-là. Au moins, je n’ai pas été mordillée par un poisson rouge.  Son regard alla vers le moniteur ; elle prit cinq minutes à lire les rapports et n’y vit rien de remarquable.

Bon sang. Elle retourna son attention vers la fenêtre de messagerie instantanée. Alors tout le monde flippe ?

Il y eut une hésitation avant que Mari ne réponde. Ça a juste été une petite surprise à notre étage mais j’ai entendu des gens en parler, alors je me suis dit que je ferais mieux de poser la question. Maintenant que Kerry a envoyé le scoop et le coupable possible, je vais m’en occuper et voir ce que je peux trouver.

Hein ? Dar se sentit soudain perdue. « Hé, Ker ? » Cria-t-elle. « Viens par ici. »

« Attends », répondit sa compagne depuis l’autre pièce. « Je rapproche une commande. »

Dar relut le message, puis elle haussa simplement les épaules. D’accord. Amuse-toi bien, risqua-t-elle en se disant que c’était une réponse neutre et qu’elle pourrait obtenir des éclaircissements par Kerry plus tard. On va peut-être rester ici quelques jours. J’en fais plus sans les gens qui débarquent dans mon bureau toutes les cinq minutes.

La réponse de Mari la surprit un peu. Dar, prends le temps qu’il te faut, d’accord ? Laisse-moi gérer les conneries du boulot.

« Qu’est-ce qu’il y a, chérie ? » Kerry entra lentement et mit les bras autour de Dar, l’étreignant légèrement. « Encore des problèmes ? »

Dar remonta les messages de sa boite et lui montra. « De quoi est-ce qu’elle parle ? » Demanda-t-elle au moment où l’écran sous son moniteur se mit à cracher des lignes de lettres noires sur blanches au lieu de blanches sur noires. « Oups… garde ça au chaud. »

Kerry se glissa derrière Dar et regarda par-dessus son épaule tandis qu’elle tapait rapidement. Elle pouvait voir où Dar allait dans le système, mais elle frappait si vite que Kerry ne put pas lire à ce rythme pour avoir une idée de ce qu’elle faisait une fois arrivée.

Et alors, aussi rapidement qu’elle avait démarré, elle s’arrêta, le bout des doigts légèrement posé sur les touches. Le moniteur reprit son apparence normale. « C’était quoi ça ? » Demanda Kerry.

« Bonne question », murmura Dar. « Pendant un instant, ça a eu l’air de… » Elle plissa le front et se pencha un peu en avant. « Peut-être que ce foutu programme cafouille. Il y a pas mal de code là-dedans. »

Kerry mit les mains sur les épaules de Dar. Elle pouvait sentir la tension sous ses doigts et par habitude, elle démarra un massage doux. « Qu’est-ce que ça semblait rapporter ? » Demanda-t-elle. « C’était une attaque, ou bien… »

Dar posa sa tête sur une main et utilisa l’autre pour utiliser la souris. « Non, pas… et bien, on dirait qu’il a pensé qu’on accédait à ses bibliothèques. Mais c’était juste un raté… rien ne les touche. »

« Mm. » Kerry brossa un peu de la rouille de ses propres souvenirs de programmation. « Comme si… quelqu’un les utilisait aussi ? Ou bien… quelque chose a ouvert les fichiers ?”

« Oui », acquiesça Dar. « Mais rien n’y accède. Rien de ce que nous avons ne connait ce programme. »

« Hm. » Kerry continua son massage. « Une mauvaise lecture ? »

« Je pense. »

Elles étudièrent ensemble l’écran en silence pendant quelques minutes. Puis Kerry s’éclaircit la voix. « Colleen a surpris une abrutie dans les toilettes qui parlait à quelqu’un au téléphone disant qu’on allait nous baiser. »

Dar se redressa et tourna la tête pour regarder Kerry. « Quoi ? »

« Mm. » La jeune femme blonde hocha la tête. « Des rumeurs qui enflent. Alors j’ai demandé à Mari de m’envoyer tous les fichiers de personnel sur les ordures du marketing. »

Dar haussa un sourcil. « Pourquoi ne pas prendre la personne qui l’a fait ? »

« Colleen ne l’a pas reconnue et elle l’a perdue dans le couloir », l’informa Kerry à regret. « Bref… voilà ce qu’il se passe. Je peux aller finir ma paperasse maintenant ? »

Dar pencha la tête et embrassa le dos de la main de Kerry, toujours posée sur son épaule. « Bien sûr », dit-elle. « Désolée de t’avoir arrachée à ton travail. »

Kerry lui rendit le baiser et en mit un sur la tête de Dar. « Pas de souci. » Elle étreignit Dar une dernière fois, puis se retourna et sortit du bureau, laissant derrière elle une légère odeur d’abricot.

Dar soupira et retourna son attention sur l’écran. L’alerte était maintenant passée sans aucune trace de la perturbation qui avait tourneboulé son moniteur. Elle était satisfaite de la possibilité que ce fut une fausse alerte, mais quelque chose gratta sa nuque quand même.

Elle entra dans la boite (NdlT : log) du routeur qui avait déclenché l’alarme. Aucune attaque n’avait été détectée de l’extérieur et elle confirma à nouveau qu’aucun trafic inhabituel n’avait été noté. La seule chose dans les logs elles-mêmes était…

Heu. Dar pencha la tête. Des requêtes TFTP n’étaient pas inhabituelles. Ils avaient des serveurs qui copiaient en routine les configurations et les logs d’objets sécurisés, mais Dar connaissait ça suffisamment pour que cette log précise saisisse son attention.

Elle vérifia sa montre. On était onze heures dix-sept. Elle avait écrit ce petit programme de collecte de données il y avait pas mal de temps quand elle avait supervisé le centre des opérations. Une de ses particularités, générées par ses années passées dans une base militaire, dictait que ses requêtes d’alarme sonnaient même à des fractions de l’heure.

Onze, onze dix, vingt, trente… mais cette requête avait dix-sept minutes après l’heure.

Donc. Dar examina l’entrée et la trouva en provenance d’un des serveurs administratifs. Elle fit craquer ses phalanges et appela un programme terminal pour accéder au serveur, ses yeux se plissant légèrement tandis qu’elle commençait sa chasse.

***********************************

Andrew traversa le quai et monta la passerelle qui menait à son nouveau navire. Celui-ci était tout aussi usé et plein de boulons rouillés que l’autre, mais il se sentait plus proche de lui de bien des façons et il tapota le côté en entrant.

La cale était pleine de caisses comme l’avait été l’ancien. Mais il remarqua une différence. D’un côté de la zone de stockage se trouvaient plusieurs palettes bien rangées, contenant plusieurs boites de tailles différentes, enveloppées et portant une facture. Mais elle semblait être derrière un groupe de caisses presque cachées.

L’ordre des piles lui parla. Andrew s’approcha et scruta les factures d’un œil aguerri, voyant le nom d’une compagnie qui lui était familière en haut des documents. « Euh. » Il étudia le papier, notant le ‘K. Stuart’ d’un côté. « Je crois bien que je connais ce petit biscuit. »

A l’inverse des livraisons pour les femmes de l’autre navire, cette pile avait un ordre qui fit hocher la tête à Andrew tandis qu’il passait en revue le contenu. « J’sais pas dire c’qui est un os de jambe ou bien un os de pied, mais j’me dis que cette pile là contient un squelette entier et ça a du sens. »

« Salut, vous. »

Andrew se retourna pour voir un homme débraillé qui portait un sweatshirt, venir dans sa direction avec un porte-bloc. Il attendit que l’homme arrive, surpris qu’il lui tende le porte-bloc. « C’est pour quoi faire ? »

« Vous êtes Roberts, pas vrai ? » Dit l’homme.

Andrew le confirma.

« Génial. Le type a dit que vous seriez ici pour reprendre le boulot de ce farceur. Voilà la liste de chargement et voilà les marchandises qu’on attend pour aujourd’hui. Déballez et posez-les où vous trouverez de la place, d’accord ? »

Andrew regarda le porte-bloc. « Vous voulez que j’reprenne la responsabilité pour ce boulot ? »

« Bien sûr. Il ne vous a rien dit ? » L’homme semblait impatient. « Allons, on a un jour de retard déjà et tout le monde me crie dessus. » Il montra les piles de caisses devant les palettes de Kerry. « Commencez avec ceux-là d’abord, mettez-les hors du chemin. Les gars sont dans la salle de pause, allez juste les chercher quand vous êtes prêt, c’est-à-dire maintenant, d’accord ? »

« D’accord. »

« Génial. Au revoir. »

L’homme partit presque au pas de course. Andrew regarda son dos un moment, puis il secoua la tête. « C’t’endroit est infernal et tordu. » Il se tourna et alla au centre de la pièce, tournant en un cercle lent et cherchant un endroit convenable pour commencer.

« Putain. »

Andrew se retourna mais le commentaire ne lui était apparemment pas destiné. Deux hommes en salopettes sortaient d’une écoutille qui venait de s’ouvrir pour aller vers un escalier. Ils n’avaient pas l’air content.

« Faut qu’on répare cette fuite maintenant, bon sang », dit l’un d’eux. « Je pensais que c’était réglé. »

L’autre haussa les épaules. « On leur en a pas donné assez, faut croire. Toujours pareil. Bon, ils peuvent dire ce qu’ils veulent, ce trou va pas être comblé d’ici longtemps, pas par moi. »

Les deux hommes disparurent dans l’escalier, fermant la porte derrière eux. Andrew enregistra l’information pour plus tard et il se dirigea vers la salle de pause pour trouver des gars et les amener pour bouger les caisses comme l’autre type avait dit.

Mais bien sûr, il allait commencer avec celles de Kerry.

*********************************

« Tu n’as rien pu trouver, hm ? » Demanda Kerry.

« Le programme a viré la requête TFTP hors de la séquence. » Dar croisa les mains sur son estomac. Elle était allongée sur le dos sur le banc capitonné de leur porche, sa tête confortablement posée sur les cuisses de Kerry. « Je n’arrive pas à trouver la raison », ajouta-t-elle. « Et ça me rend folle. »

« Oui oui. » Kerry se pencha en arrière, une main paresseusement dans les cheveux de Dar. « Est-ce que ça pourrait n’être que le hasard ? »

Dar remua son pied blessé, qu’elle exposait au soleil pour une raison mystérieuse et un bénéfice médical éventuel et imaginaire. « Je préfèrerais ne pas le penser. »

Kerry la regarda, un sourire connaisseur sur les lèvres. « Parce que c’est ton programme ? »

Un œil bleu luisant dans le soleil et son sourcil haussé. « Qu’est-ce que tu dis ? Que je suis snob quand il s’agit de mon propre travail ? »

« Mm. » Kerry traça le sourcil du bout de son doigts, admirant son arche ciselée. « Tu es une perfectionniste », fit-elle remarquer en lissant les poils fins amoureusement.

Pendant une demi-seconde, Dar prit l’air de quelqu’un sur le point d’être insulté puis son visage se détendit dans un sourire. « Et bien, je t’ai choisie, alors je présume que oui. »

Un sourire charmé apparut sur les lèvres de Kerry. « Je t’aime aussi, ma chérie, mais je suis loin d’être parfaite. » Elle fit traîner ses doigts sur les lèvres de Dar, riant doucement quand cette dernière les saisit entre ses dents et les mordilla.

« A mes yeux tu l’es », répondit simplement Dar. « Alors accepte-le. »

Accepte-le. Kerry s’émerveilla à nouveau de la chance qu’elle avait dans la vie. Peu importe les ennuis qu’elles affrontaient au travail, ce qu’elles avaient c’était en un mot, inestimable et elle le savait. Elle avait vu suffisamment du monde pour savoir que la synergie qu’elle partageait avec Dar n’était pas commune et demandait à être chérie, protégée et nourrie.

Elles avaient besoin de ces moments-là.  Kerry les savourait, son ego savourant le polissage du regard de Dar. « Et bien, entre pairs on se reconnait. » Elle lissa la frange de Dar, passant ses doigts dans les cheveux pour les écarter des yeux. « Est-ce que tu pourrais être intéressée par une salade de gambas pour le déjeuner ? J’ai une réunion téléphonique prévue dans une heure. »

« Mm. » Dar se passa la langue sur les lèvres. « C’est ta salade de gambas, pas vrai ? Pas cette semoule de maïs que vend le magasin ? »

« C’est la mienne. » Kerry sourit. “Avec des varies gambas bien identifiables, pas du surimi pâteux. Ça te va ? »

Dar hocha la tête, ferma les yeux et soupira d’aise.

Ça ne dura qu’un instant, avant que son mobile ne sonne. Dar plissa le visage d’agacement mais elle sortit le téléphone de sa poche et l’ouvrit. « Oui ? »

« Roberts, c’est vous ? » Peter Quest semblait pressé et contrarié.

Dar débattit pour nier puis elle soupira. « Oui. »

« Très bien, tout le monde est là », dit Quest un peu plus brusquement. “Je vous ai tous au téléphone alors je n’aurais à dire ceci qu’une seule fois. »

Dar tendit le téléphone pour que Kerry entende, levant à demi la main tandis que Kerry la regardait d’un air interrogateur. « Très bien. »

Il y eut de légers murmures à l’arrière et Dar pensa reconnaître la voix de Michelle quelque part.

« Voilà la situation », dit Quest. « Un connard a appelé l’agence de protection environnementale qui a débarqué et a inspecté le bord de mer. Nous n’avons rien fait de mal mais les amoureux de poissons au cœur ensanglanté pensent avoir vu une fuite de gaz alors ils forcent la main aux autorités portuaires. »

« Ils pensent ? » Epela silencieusement Kerry. « Ça fuit depuis qu’ils sont là. »

Dar mit un doigt sur ses lèvres.

« Nous avons jusqu’à vendredi. Les navires doivent être terminés d’ici là. »

Kerry écarquilla les yeux et Dar également. « Impossible ! » Murmura Kerry. « Dar, ça n’est pas possible ! »

Dar hocha la tête. « Quest, c’est aberrant. »

Deux voies masculines grognèrent leur acquiescement, puis Michelle parla. « C’est beaucoup plus possible pour ceux d’entre nous qui sont ici, merci. »

Kerry fit la grimace et un geste grossier vers le téléphone.

« Je me fiche pas mal de vos contraintes. » Quest les renvoya tous. « C’est le dernier délai. Finissez vendredi et déposez vos offres. Si vous ne pouvez pas le faire… bien, mais vous laissez tout en place sur le navire et vous fichez le camp. »

« Attendez une minute ! » Protesta Mike Eldridge. « Vous ne pouvez pas nous demander de tout laisser comme ça si nous ne déposons pas d’offre. C’est… »

« Alors fermez-la et finissez, parce que c’est ça mon marché », le coupa Quest. « Et les gens de ma sécurité y veilleront. Bon, je dois couper cette conversation et aller gérer un libéral geignard alors vous avez quatre jours et demi. Je vous suggère de vous y mettre ou de quitter la scène. Au revoir. »

Dar fixa le téléphone maintenant muet pendant un long moment. « Espèce de connard. »

« Merde. » Kerry regarda l’horizon, le regard dans le vide tandis qu’elle réfléchissait aux obstacles soudain hauts comme des montagnes devant elles. « Dar, ce n’est pas possible. »

« Est-ce que les infrastructures sont arrivées ? »

« C’était prévu pour hier, mais… » Kerry hésita. « Non, attends, j’ai reçu une note ce matin de la compagnie de navigation disant que ça arrivait cet après-midi. »

Dar referma les yeux. « D’accord. » Elle fit une pause. « Appelle John. Dis-lui d’amener autant de gars qu’il le pourra. »

« Tu n’es pas sérieuse… il n’y a aucun moyen pour… »

« Kerrison. » Dar la regarda.

« Dar, allons… »

« Hé. » Dar prit le côté du visage de Kerry dans sa paume, abaissant légèrement son menton de façon à ce que leurs regards se croisent.

« Darrrr… » Un millier d’arguments moururent devant le regard de ces yeux bleus.

« Kerrison Stuart. »

Un flash soudain d’une nuit pluvieuse en Caroline du Nord se forma dans l’esprit de Kerry et elle entendit la voix de Dar à nouveau dans un aboiement froid et coléreux quand elle avait protesté pour mentionner l’impossibilité. Cette fois il n’y avait pas de colère, juste une douce fermeté tout aussi efficace à sa façon. « Désolée. » Elle s’appuya contre la main de Dar. « Continue. »

Dar comprit le doute affiché par Kerry. « Nous ne savons pas si nous savons ou pas le faire parce que nous ne l’avons pas encore tenté », déclara-t-elle. Alors je vote pour que nous essayons et si nous échouons ce sera en le faisant mais pas parce que nous abandonnons.

Kerry connaissait également les tâches qui les attendaient, et elle savait, peu importe combien Dar voulait le contraire, qu’elles n’avaient pas le temps de faire ce que demandait Quest.

Mais. Hé. Dar avait raison, elle devait essayer. Aucune d’elles n’était une lâcheuse. « D’accord, cheffe. » Kerry sourit à nouveau. « Je présume qu’on ferait bien de bouger, hein ? »

« Après le déjeuner », dit Dar. « Je vais appeler Mark et lui demander d’envoyer du monde là-bas. Nous allons envahir ce foutu navire avec des mordus d’informatique et peut-être que quiconque sera sur notre chemin, repartira en hurlant. »

Kerry pencha la tête d’un côté. « Tu ne veux pas qu’on parte maintenant ? »

« Non. »

« Hum. D’accord. »

Dar remit ses mains sur son estomac. « Ker ? »

« Mm ? »

« Fais-moi confiance. »

Kerry couvrit les mains de Dar avec la sienne. « Te faire confiance ? Je te fais confiance sur ma vie, mon âme et tout ce que je suis, Dar. La question n’est pas là, je veux juste savoir ce que tu as en tête. »

Un œil bleu apparut à nouveau. « Quand je l’aurai trouvé, tu le sauras. »

« Oh. »

« Mm. »

******************************

« Hé le vieux. »

Andrew leva les yeux de sa bouteille pour voir le routier cowboy qui venait dans sa direction. « Eh ben. Comment tu vas, jeunot ? » Dit-il d’une voix traînante, en échangeant un regard amusé avec l’homme. En vérité, ils avaient probablement à peu près le même âge, et le routier rit en tendant la main.

« J’voulais v’nir te saluer après l’autre jour », dit le camionneur. « J’étais au milieu du trajet pour quitter l’Etat quand j’ai été rappelé parce qu’une pièce de la compagnie avait cassé. Ils m’ont dit de faire demi-tour pour apporter plus de matériel ici. »

Andrew scruta les quais où des camions et des hommes déchargeaient de partout. L’activité sur le ponton avait incroyablement augmenté e il pouvait presque sentir la panique depuis les ouvriers qui l’entouraient. « J’me d’mande c’qui les a mis dans ct’état ? »

Le routier eut l’air surprise. « T’as pas entendu ? Le gouvern’ment les chasse d’ici à la fin de la s’maine. »

« Ah oui ? » Dit Andy. « J’ai entendu un truc comme ça mais j’pensais pas qu’ils allaient vraiment le faire. »

« Et ben s’ils le font pas, personne a prévenu mon boss. On a dix autres camions en route pour ici », dit l’homme. « J’espère que vous avez d’la place pour. »

Dix camions ? Deux par navire a priori. Andrew secoua la tête. Les ponts inférieurs du navire étaient un vrai bazar et essayer de gérer ça avait pris une grande partie de la journée. « Qu’est-ce que vous livrez ? » Demanda-t-il. « Du matériel pour celui-ci ? » Il montra le navire.

Le routier lui tendit volontiers son manifeste. « T’as été puni pour avoir merdé avec le ptit gars nerveux l’autre jour ?”

« Nan. » Andrew regarda les papiers, notant à nouveau le nom de Kerry sur un côté. « Ils m’ont muté ici. » Il montra le navire d’un mouvement de la main. « Tout ça c’est pour nous ? » Demanda-t-il, en passant rapidement les quelques pages de la fin et il saisit quelque chose d’autre. Un petit sourire apparut sur ses lèvres.

Le camionneur reprit le manifeste et l’examina. « Pour autant que je sache, ouais », acquiesça-t-il. « J’vous le mets où ? »

« Juste là. » Andy montra un endroit sur le dock. “J’vais d’mander aux gars de le rentrer après.”

« C’est comme si c’était fait », acquiesça le camionneur. « Mec, tous ces gens sont exaspérés. Quel bazar. » Il regarda un groupe du personnel du navire s’amasser près de la poupe et une paire de types en costume qui montraient quelque chose dans l’eau derrière le navire.

« Ouaip. » Andrew finit sa boisson et resta dans l’ombre, réfléchissant à sa prochaine action. Un mouvement attire son attention et il se tourna à demi, surpris de voir Céci qui garait la camionnette au coin. Il jeta sa bouteille dans la poubelle et partit au petit trot, puis mit les coudes sur l’encadrement de la vitre et regarda à l’intérieur. « Salut. »

« Salut. » Céci s’avança et lui tendit quelque chose. « Tu as oublié ceci et notre enfant a essayé de nous joindre. »

« Ah, bon. « Andrew prit le téléphone. « Tu l’as appelée ? » 

« Non. » Céci regarda derrière lui vers le chaos sur le dock. « J’dois admettre que je suis la cause de ce bazar. »

« Cec… »

« Oui, je sais. Notre relation a fait de grands bonds en avant, Andy, mais je préfèrerais que ce soit toi la cause », dit la femme mince aux cheveux clairs. « Oh oh… je ferais mieux de partir. Ce type me connaît. » Elle chaussa ses lunettes enveloppantes et passa derrière la carrure d’Andrew.

« Seigneur. » Andy commença à composer le numéro.

« Tu savais que tu étais marié à une gauchiste radicale. »

« Ouaip, c’est sûr. »

« Et bien, ça aurait pu être pire, Andy. »

« Ouaip. Dar aurait pu s’engager dans l’armée. »

« Pfffft ! »

*********************************

A suivre chapitre 21-B

 

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Commentaires
I
Merci pour ces gentils "coucou"!<br /> <br /> Je ne suis pas prête de vous lâcher;même après 19 ans !<br /> <br /> Vous êtes trop sympa et je suis accro aux fan-fics qui sont publiées,alors :-)<br /> <br /> Isis
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F
Je suis là ! Je suis là ! Contente de te retrouver Isis et que tu apprécies toujours les traductions.<br /> <br /> Merci Gaxé pour ton post :-)
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G
Merci Fryda, toujours fidèle au poste :-)
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I
Merci kaktus!C'est très gentil.J'y manquerais pas si ça devient impossible...Et que ça me rends dingue !<br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> Isis.
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I
Très contente de vous retrouver,ça a été très compliqué pour moi depuis fin décembre...Et mon pc a effacé TOUTES "mes fan-fics"!!!Je tente de TOUTES les récupérer au fur et à mesure...<br /> <br /> Merci Kaktus! Et Merci Fryda!<br /> <br /> Ca fait vraiment du bien de retrouver "des têtes" très sympathiques!!<br /> <br /> Isis.
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