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29 juin 2009

Retour à la vie, de Gaxé

Cette histoire contient une scène de sexe entre deux femmes.

 

 

 

 

 RETOUR A

LA VIE

 

 

 

 

 

Je sors de la douche et je me regarde dans la glace, d’abord le profil droit, puis de face. C’est à ce moment là que ça fait le plus mal. Je n’ai pas remis ma prothèse, et je ne peux pas supporter mon reflet plus d’une seconde ou deux. Je tourne le dos au miroir et je m’habille lentement. Mes vêtements sont ceux que je porte habituellement : un jean et un tee-shirt par-dessus lequel je passe une chemise d’homme pour bien cacher le morceau de silicone qui me sert de sein gauche.

 Il me faut peu de temps pour me préparer, je n’ai jamais été du genre à me barbouiller de maquillage ou à me coiffer pendant des heures. Par contre, je me parfume légèrement. Je sors de la salle de bains en soupirant.

Je ne suis absolument pas sûre de moi. J’avais pourtant de l’assurance auparavant, je plaisais et je le savais. Mes yeux bleus et mon sourire charmeur faisaient des ravages parmi toutes les femmes que je rencontrais, même les hétéros. Mais à présent, tout est différent. Pendant plus de deux ans, je suis restée persuadée que je n’aurais plus jamais aucune vie sentimentale, et encore moins sexuelle. Et puis j’ai rencontré Gabrielle.

Elle m’a plue tout de suite, je l’ai immédiatement trouvée attirante, son sourire malicieux, ses cheveux blonds, ses jolis yeux verts et sa silhouette gracieuse me faisaient craquer. Avant l’opération, j’aurais tout de suite tenté ma chance avec elle, c’est certain. Mais les choses avaient changé, et je me suis trouvée incapable de prendre la moindre initiative pour faire le premier pas. Heureusement, elle m’a trouvée sympathique et nous avons fini par nous lier d’amitié. Ca fait plus d’un an que nous nous connaissons, et notre relation commence à évoluer vers quelque chose de bien plus profond, je le sais. Nous nous voyons de plus en plus souvent, au moins trois fois par semaine, et nous nous téléphonons le reste du temps. Pendant que je me chausse et que je cherche mes clés, je me remémore notre dernier week-end ensemble.

C’était chez elle, après une après midi passée à nous promener dans les bois environnants, elle m’a proposé de prendre le repas du soir en sa compagnie. Ce n’était pas la première fois que nous dînions toutes les deux, chez l’une ou chez l’autre, mais ce jour là, elle a accompagné sa proposition d’un petit regard que je n’ai pas vraiment pu définir mais qui m’a profondément touchée. Et puis, une fois que j’ai accepté, elle s’est mise sur la pointe des pieds et m’a fait une bise sur la joue en entourant mon cou de ses bras. Une bise longue et appuyée qui m’a fait frissonner. Elle s’est rendue compte de ma réaction, et a eu un petit sourire victorieux avant de prendre ma main pour parcourir les quelques centaines de mètres qui nous séparaient encore de son immeuble.

Nous avons mangé en bavardant de choses et d’autres et en plaisantant comme à l’accoutumée. Ensuite, nous avons regardé un film, bien installées sur le canapé. Sans réfléchir, j’ai passé mon bras sur ses épaules, elle s’est blottie contre moi en soupirant de bien-être. Nous n’avons jamais vu la fin du film, trop occupées à nous embrasser pour remarquer que le générique était terminé et que la publicité avait envahi l’écran. Je me sentais bien, mieux que je ne m’étais sentie depuis très longtemps. Et puis ses mains ont commencé à se promener sur mes épaules, descendant lentement vers ma poitrine. J’ai reculé vivement, comme si je m’étais brûlée. Elle a paru surprise et a froncé les sourcils en me regardant.

-« Tu vas bien, Léna ? Est-ce que j’ai été maladroite, ou trop pressée ? »

Elle semblait si malheureuse de ma réaction que ça m’a rendue triste moi aussi. J’ai posé une main sur sa joue en essayant de sourire pour la rassurer.

-« Non, Gabrielle, tout va bien. J’ai juste besoin d’un peu de temps. »

Ma réponse l’a soulagée, mais je voyais bien qu’elle était quand-même un peu surprise de mon attitude, d’autant que je me suis pratiquement enfuie après ça. J’ai attrapé mon blouson, je me suis penchée pour déposer un petit baiser sur ses lèvres et je suis partie très vite. J’étais au bord de la panique.

Je ne lui ai jamais parlé de ma maladie, ni de l’ablation du sein que j’ai subie. D’ailleurs, je n’en parle jamais à personne. Seules ma mère et ma sœur sont au courant. Pourtant, je n’ai aucun autre secret pour elle, et je suis persuadée qu’elle n’en a pas pour moi, mais ça… Je ne veux pas lui inspirer de pitié, et surtout, je ne veux pas évoquer tout ça, je veux le laisser derrière moi comme si je pouvais l’oublier, comme si de ne pas en parler pouvait me rendre mon sein. Je sais que c’est idiot, que je me comporte à la manière d’une autruche qui met sa tête dans le sable, mais je n’arrive pas à faire autrement.

Et maintenant, trois jours plus tard, nous allons nous revoir. J’ai réussi à éviter le sujet durant nos conversations téléphoniques, mais je sais que je ne le pourrai pas face à elle, qu’elle ne me laissera pas éluder ses questions éternellement.

Je marche vers ma voiture en réfléchissant. Je n’ai pas cent mille solutions, je n’en ai que deux. Je romps ou je lui dis tout, au risque qu’elle me regarde avec pitié et qu’elle ne me considère plus que comme une sorte d’infirme. Ces deux idées me font horreur, je ne veux surtout pas rompre, je veux continuer à la voir et à passer du temps avec elle, je veux l’embrasser à nouveau, je veux la serrer dans mes bras et lui murmurer tous les sentiments qu’elle m’inspire, je veux pouvoir l’aimer.

 Mais je veux qu’elle continue à me regarder avec les mêmes yeux. Imaginer la répulsion, la pitié ou le dégoût dans son regard quand elle me verra nue, me brise le cœur. La simple pensée qu’elle pourrait se forcer à me faire l’amour me rend malade.

J’arrive enfin en bas de chez elle, je lève les yeux et je distingue sa silhouette à la fenêtre de la cuisine, elle doit déjà être en train de préparer le repas. Je souris, c’est son habitude, elle cuisine de bonne heure. Ensuite, une fois qu’il est l’heure de passer à table, il n’y a plus qu’à réchauffer. En principe, j’aime bien cette organisation, ça lui permet de me consacrer tout son temps dès mon arrivée, mais aujourd’hui, j’appréhende tellement que je préfèrerais qu’elle soit occupée. Je traîne une ou deux minutes devant la porte de l’immeuble, puis je me décide enfin à monter.

A peine ais-je appuyé sur la sonnette qu’elle ouvre la porte, à croire qu’elle était derrière à m’attendre. Elle me fait entrer et se pend à mon cou en murmurant.

-« Bonjour toi. Tu m’as manquée. »

Je ne peux pas résister à un tel accueil, je l’enlace et nous nous embrassons. Elle se détache de moi et m’entraîne vers le salon où nous nous asseyons pendant qu’elle me parle du dernier livre qu’elle a lu et que je dois absolument lire moi aussi. Je me sens soulagée de voir qu’elle ne semble pas vouloir aborder le sujet de mon comportement de l’autre soir. Nous passons une soirée tranquille même si je garde une petite distance et que j’ai du mal à me détendre, ce dont elle se rend tout à fait compte.

Au moment de mon départ, après un tendre baiser, elle me retient par le bras et plonge ses yeux dans les miens.

-« Je ne sais pas ce qui ne va pas avec toi, Léna, mais il va falloir que tu m’en parles. »

Elle baisse le regard un instant avant de me fixer à nouveau en ajoutant.

-« Je suis amoureuse de toi, et je croyais que tu l’étais de moi. »

Ses yeux sont pleins d’appréhension et d’interrogation, il est visible qu’elle se pose des questions à propos de mon attitude. Je l’embrasse et l’enlace comme une amoureuse transie, mais je me recule au moindre contact supplémentaire, j’ai peur et elle le sent. J’hésite encore, c’est très difficile pour moi de lui expliquer d’où viennent mes craintes, mais je l’aime et je ne veux surtout pas qu’elle soit malheureuse ou inquiète à cause de moi. Je soupire en passant les doigts de mes deux mains sur mes tempes. De toute façon, je ne pourrai pas reculer éternellement. Je la prends par la main et la ramène sur le canapé.

-« Je vais t’expliquer. »

Je lui raconte mon cancer, à trente cinq ans seulement, la chimiothérapie, les rayons, les espoirs déçus, les minuscules victoires, les souffrances, les rémissions et les rechutes, jusqu’à ce qu’enfin ma santé s’améliore petit à petit. Je lui parle de Mélanie, ma petite amie de l’époque, qui n’a supporté ni mes changements physiques comme la perte de cheveux, ni ma fatigue et mon manque d’énergie et qui m’a plaquée à ce moment là. J’évoque les baisses de moral et les coups de cafard, mais aussi les moments d’espérance… Quand je termine mon récit, elle me prend dans ses bras en me caressant doucement le dos.

-« Je suis désolée que tu sois passée par tout ça, mais ça ne m’explique rien. Tu ne m’as pas tout dit. »

Je la regarde, ses yeux sont mouillés. Je prends une profonde inspiration, je me mordille la lèvre inférieure. Elle m’encourage d’une pression de sa main sur la mienne, je lâche enfin :

-« On m’a retiré un sein. »

Je ne la regarde plus, je me concentre sur le tapis à nos pieds. Elle place deux doigts sous mon menton pour que mon visage soit face au sien.

-« Ce n’est pas ça qui va m’empêcher de t’aimer. »

Je me lève avec brusquerie et je commence à déambuler dans la pièce, je m’agite comme si je voulais la convaincre.

-« Tu ne comprends pas ! Je ne suis plus… C’est facile de m’aimer tant que je suis habillée, mais comment réagiras-tu quand tu me verras sans vêtement ? »

J’arrête de faire les cent pas et me place face à elle.

-« Ce n’est pas beau, Gabrielle, c’est même très moche. Les cicatrices, et puis un sein ridicule, là, tout seul. Je ne suis même plus une vraie femme… »

Elle m’interrompt vivement.

-« Et tu es quoi, alors ? »

Elle se lève elle aussi et prends mes mains dans les siennes en me fixant sans ciller.

-« Tu es celle que j’aime, certainement pas une demi-femme. De quoi as-tu peur exactement ? Que je te trouve laide ? » Elle sourit. « Ca ne risque pas ! »

Je secoue la tête, j’ai envie de la croire, mais je suis tellement persuadée que mon corps ne peut plus inspirer que de la pitié ou de la répulsion que j’essaie encore de lui faire comprendre.

-« Comment pourrais-tu avoir envie de caresser ou même de toucher un corps comme le mien ? Je ne veux pas te dégoûter, je ne veux pas que tu m’aimes par compassion ou parce que mon état te fait de la peine. »

J’ajoute tout bas.

-« Je veux que tu m’aimes tout court. »

Elle tend les bras vers moi, caresse mes cheveux d’un geste très tendre et pose un petit baiser sur ma tempe. Je veux recommencer à parler, lui dire à quel point je suis certaine que je ne peux plus plaire à qui que ce soit, mais elle pose son index sur mes lèvres.

-« Chut ! Ne dis plus rien ma chérie. Je comprends. »

Tout doucement, elle me pousse de manière à ce que je me retrouve assise sur le canapé, et puis elle s’installe à califourchon sur mes genoux.

-« Je vais te montrer, Léna. Je vais te montrer à quel point tu es belle. »

Et elle déboutonne ma chemise. J’ai un petit mouvement de recul, elle cesse ses mouvements et m’embrasse. Au bout de quelques secondes, elle recommence à défaire mes boutons sans lâcher ma bouche. Je me raidis, mais je la laisse faire, je voudrais tellement que ce soit vrai, je voudrais tellement qu’elle puisse m’aimer.

Ses mains glissent sous mon tee-shirt et passent sur ma taille et mes reins pendant que sa bouche glisse dans mon cou. Elle est très douce, ses gestes sont lents, ses caresses légères, et malgré mes appréhensions, je sens des frissons me parcourir. Pourtant, quand je sens ses doigts effleurer mon soutien gorge, des DEUX côtés, je la lâche et tente de me dégager. Elle cesse ses mouvements et se redresse.

-« N’aie pas peur, fais-moi confiance. »

Je détourne le regard. Elle chuchote dans mon oreille.

-« J’ai envie de toi. J’ai envie de toi telle que tu es. »

Je ne sais plus ce que je veux. Je l’aime et je veux qu’elle me fasse l’amour, mais j’ai si peur de sa réaction que mes craintes me poussent à éloigner ses mains de moi. Elle n’insiste pas et quitte mes genoux pour s’asseoir à côté de moi, posant simplement sa tête sur mon épaule. Je suis à la fois soulagée et déçue de son retrait, je me tourne vers elle en murmurant :

-« Je suis désolée. »

Elle caresse mon visage d’une main en me faisant un petit sourire.

-« Il n’y a pas de quoi. »

Et puis, sans préambule, elle me pose la question que je redoute depuis que je lui ai parlé.

-« C’est lequel ? De quel côté l’ont-ils enlevé ? »

Je ne réponds pas immédiatement, puis marmonne en haussant les épaules.

-« Le gauche. »

Elle continue sa caresse sur ma joue, se penche et dépose un baiser sur mon front puis sur mes lèvres. Nous restons sans bouger, l’une contre l’autre, elle est appuyée sur mon épaule, je passe un bras autour de sa taille et la rapproche de moi. Nous ne disons plus rien. Nous finissons par nous endormir comme ça.

 

J’ouvre un œil en sentant quelque chose me chatouiller le nez. Je souris en me rendant compte que c’est une mèche de cheveux blonds qui me démange, je la repousse doucement et je contemple le visage de la femme endormie contre moi. Nous avons bougé dans notre sommeil, je suis sur le dos, la tête appuyée contre l’accoudoir. Elle est sur le côté, coincée entre mon corps et le dossier, sa main reposant sur mon ventre. J’effleure ses cheveux de mes lèvres et je me dégage le plus doucement possible. Je me dirige vers les toilettes puis la salle de bains en réfléchissant à notre conversation de la veille. J’ai toujours peur, mais je dois reconnaître que ses réactions m’ont un peu rassurée. Elle n’a pas eu de mouvement de recul. J’ai vu de la tristesse dans ses yeux, mais je n’ai pas discerné de pitié, encore moins de dégoût. En sortant de la salle de bains, je reste un moment à l’observer alors qu’elle dort encore. Je la trouve tout à fait adorable et mon cœur est si plein d’amour pour elle qu’il pourrait en éclater. J’essaie de m’imaginer une vie sans elle, et le simple fait d’y penser me fait si mal que je sens des larmes me monter aux yeux.

Je ferme les yeux, tant qu’elle ne m’aura pas vue, je ne saurai pas. Je serre les dents, ça me demande un effort, mais je retire les vêtements que je viens juste de remettre, j’ôte ma prothèse, puis je m’approche d’elle et je la réveille d’un baiser. Elle ouvre les yeux et me regarde, je suis accroupie devant le canapé, mes avant-bras reposent sur les coussins sur lesquels elle est couchée, elle ne voit pas grand chose et je le sais, mais elle se rend parfaitement compte que je suis nue. Elle sourit et me tend les bras, nous nous étreignons.

Je la rejoins sur le canapé, elle n’a pas un regard pour ma poitrine, pas une once de curiosité plus ou moins malsaine. Elle m’embrasse tout en se déshabillant, puis me fait basculer pour se retrouver couchée sur moi. Je ne suis pas très à l’aise, mais elle fait comme si elle ne s’en rendait pas compte, passant ses mains sur mes flancs en me murmurant qu’elle m’aime. J’essaie de me détendre et de lui rendre ses caresses. Elle commence à m’embrasser dans le cou, puis descends en mordiller délicatement la base, juste à la jonction de l’épaule pendant que sa cuisse se fraie un chemin entre mes jambes. Je frémis en sentant mon humidité contre sa peau. Et puis, elle redresse la tête et me regarde dans les yeux un court instant, et sa main se pose sur mon sein, le droit, le seul qui me reste. Elle passe dessus, dessous et pince doucement le mamelon, m’arrachant un petit gémissement. Elle sourit et pose sa bouche sur le côté gauche, là où il n’y a rien d’autre que des cicatrices. Des cicatrices qu’elle lèche lentement, d’un bout à l’autre, recommençant, plusieurs fois. Enfin, elle relève les yeux et murmure :

-« Je t’aime telle que tu es ! »

Et elle vient m’embrasser, passionnément, intensément, profondément. Mes bras s’enroulent autour de son corps, je n’ai plus peur, je me sens merveilleusement bien, je me laisse aller. Sa bouche recommence à explorer mon corps, entièrement, accordant autant d’attention à mon sein qu’à l’autre partie de mon thorax, mais pas plus. Et puis elle descend encore et s’en va savourer d’autres saveurs, m’amenant lentement mais sûrement vers des sommets de plaisir et de volupté que je ne connaissais pas jusque là, s’interrompant juste avant que mon corps n’explose. Elle remonte vers mon visage et dispense de nouveau les mêmes attentions à mon sein et à mes cicatrices. Je suis plus vivante que je ne l’ai jamais été, mon corps redécouvre des sensations oubliées depuis des années, je gémis de plaisir comme de bonheur, je me tends vers elle, vers sa bouche, vers ses mains. Je la couvre de caresses, la touchant à tous les endroits que mes mains peuvent atteindre depuis ma position allongée sous elle. Et puis j’ai envie que ma bouche participe, j’ai envie de goûter sa peau, d’en sentir chaque saveur, chaque texture. Je roule sur moi-même, la faisant passer sous moi et c’est mon tour de me régaler de ses seins. Je fais de petits cercles autour de ses tétons avec ma langue, je lèche son ventre et ses cuisses, je masse ses fesses doucement puis de plus en plus fermement, je me dirige vers ses hanches, je mordille le long de ses côtes et je retourne enfin jouer avec ses seins, je les caresse et je les admire en même temps, mes yeux s’émerveillant de la beauté de son corps comme mes doigts s’enchantent de sa douceur. Enfin je pose ma main sur son sexe, appréciant l’abondante moiteur qui en coule. J’écarte ses lèvres gonflées de désir alors qu’elle se cambre dans ma direction, et puis j’écarte les miennes de mon autre main et je plaque nos clitoris l’un contre l’autre. Je bouge, lentement d’abord, puis avec de plus en plus d’énergie. Je pousse et je me frotte contre elle en grognant et en gémissant. Elle enroule ses jambes autour de mes hanches et pousse de petits cris de plaisir. Ses réactions augmentent mon excitation et mes mouvements sont de plus en plus rapides. Nos clitoris glissent l’un sur l’autre provoquant des sensations si délicieuses que c’est une volupté presque insupportable. Et puis je vois son orgasme arriver, je sens son corps se raidir un instant avant d’être traversé de spasmes violents. La regarder jouir augmente mon propre plaisir, je pousse encore et je crie quand, moi aussi, je vibre longuement sous les grandes vagues de plaisir qui me submergent.

 

Nous reprenons notre souffle en nous souriant. Je murmure : « Merci.» Elle m’embrasse le bout du nez. Je la serre contre moi, fort. Je me sens si bien que je me demande comment j’ai pu être aussi paralysée par mes craintes. Et puis elle s’écarte de moi et tends le bras pour attraper son téléphone sur la table basse. Elle me fait un clin d’œil et appelle son patron pour lui raconter qu’elle souffre d’une terrible gastro-entérite et qu’elle ne pourra malheureusement pas se rendre à son travail aujourd’hui. Je me retiens de rire devant son mensonge, mais quand elle raccroche et me tend l’appareil, je fais la même chose avec mon propre patron. Je l’observe pendant que je parle, elle regarde mon corps, mais ne s’arrête à aucun endroit en particulier et semble apprécier tout ce qu’elle voit. Je souris et la reprends contre moi sitôt que j’ai terminé ma communication. Nous échangeons un baiser et je la questionne.

-« Maintenant que nous avons chacune une journée de libre, qu’est ce que tu veux en faire ? »

Elle me repousse sur le canapé et s’assieds sur mes hanches.

-« Je vais te montrer. »

 

 

 

 

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Commentaires
T
Tu décris très bien l'angoisse qui résulte, alors même qu'on a surmonté un cancer du sein.<br /> <br /> <br /> <br /> Le corps de l'être aimé est toujours beau à ses yeux, sinon ce n'est pas véritablement de l'amour.<br /> <br /> <br /> <br /> Beaucoup d'émotions, comme dans toutes tes fictions, même si celle-ci m'a laissé un tout petit peu sur ma faim.<br /> <br /> <br /> <br /> J'aime quand il y a un peu plus de lutte intérieure ;)
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C
Merci pour cette belle histoire Gaxé!!! toujours remplie d'émotions, d'acceptation de l'autre tel qu'il est... sorry, je vois que cela date de 2009 :( j'ai découvert les fanfics il y a quelques mois...mais promis! je me rattrape :-). encore merci pour tes belles histoires...
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G
Merci. Lire des commentaires aussi gentils m'encourage à persévérer.
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X
J'adore ce que tu écris, j'ai les ai toutes lus.<br /> Quel talent!!!!! il y a beaucoup d'émotions dans tes histoires, tout ce que j'aime et en prime une fin heureuse.<br /> Bravo et merci de nous partager tes nouvelles.<br /> Suis une de tes fans.
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I
Oui,c'est une très belle histoire...Gaxé sait y faire!<br /> <br /> Isis.
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